Resources and funding

L’UNAIDS Health Innovation Exchange 2020 s’ouvre en amont de la Conférence internationale sur le sida

01 juillet 2020

Le forum international UNAIDS Health Innovation Exchange, HIEx2020, présente des innovations dans le domaine de la santé venues du monde entier et encourage les échanges à ce sujet

GENÈVE, le 1er juillet 2020—La rencontre internationale UNAIDS Health Innovation Exchange, HIEx2020, a ouvert ses portes. Il s’agit d’un forum virtuel regroupant plus de 25 innovations de la santé issues du monde entier. L’édition actuelle organisée en amont de la Conférence internationale sur le sida 2020 accorde une attention spécifique au thème de la COVID-19.

Les innovations présentées sur le forum ont pour objectif de répondre à certains des défis de santé impérieux auxquels sont confrontés des pays et des communautés, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire Ces innovations portent aussi bien sur des produits permettant de détecter les médicaments contrefaits et les substances interdites que sur des solutions numériques comme des plateformes de télémédecine qui fournissent des services médicaux à distance via Internet, des applications mobiles de promotion de la santé sexuelle auprès des jeunes et des diagnostics de la COVID-19.

« Nous avons besoin d’innovations sociales et de capitaliser sur la technologie pour améliorer les résultats de santé. Nous avons besoin de solutions qui changent radicalement la donne pour les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne afin de lutter contre des inégalités bien ancrées », a déclaré Shannon Hader, Directrice exécutive adjointe de la branche Programme de l’ONUSIDA. « La riposte au sida est la preuve que des innovations motivées par des communautés engagées peuvent transformer l’accès aux soins de santé et toucher les populations les plus marginalisées. »

L'une des innovations présentées utilise une technologie de LED sans UV pour tuer les virus et les bactéries. Son efficacité redoutable sur le nouveau coronavirus à l’origine de la COVID-19 a été démontrée récemment.

Le programme de l’HIEx2020 s’étendra sur deux jours (les 1er et 2 juillet) et rassemblera de grands noms du secteur de la santé et de l’innovation. Parmi les évènements de haut niveau, nous pouvons citer Leçons tirées de la COVID-19 : innover pour préparer nos systèmes de santé à l’avenir, donner accès aux jeunes à l’e-santé et transformer le domaine de la santé grâce aux innovations.

Mariya Gabriel, commissaire européenne à l’Innovation, la Recherche, la Culture, l’Éducation et la Jeunesse, expliquera comment la santé mondiale peut tirer profit de l’innovation et du leadership. « L’innovation doit faire partie intégrante des soins de santé et n’oublier personne », a déclaré Mme Gabriel. « Mais aucun continent, aucun pays, ni aucune institution ne peut gagner cette course en faisant bande à part. Cela nécessite un effort mondial et un engagement politique. »

L’utilisation de l’énergie solaire pour la santé aura une place à part lors du HIEx2020. Une discussion de haut niveau regroupant des ministres de la Santé et de l’Énergie de plusieurs pays sera organisée à ce sujet en collaboration avec l’International Solar Alliance. Les établissements de santé primaire de plusieurs pays ne disposent en effet pas d’une alimentation fiable en électricité ce qui non seulement limite la qualité des services, mais empêche aussi l’utilisation d’outils de santé numérique pour élargir l’accès aux soins. 

« L’énergie solaire améliore la disponibilité et la qualité des services de santé dans des zones où l’accès à l’électricité est difficile », a expliqué Upendra Tripathy, directeur général d’International Solar Alliance. « Nous devons agir pour étendre l’utilisation de l’énergie solaire en tant que vecteur de transformation des soins de santé primaire dans les pays en voie de développement. »

Les innovations en lien avec la COVID-19

La pandémie de COVID-19 a révélé qu’il est capital d’assurer la résilience des systèmes de santé et de garantir que les pays disposent des technologies et capacités nécessaires pour riposter efficacement aux crises sanitaires.

L’UNAIDS Health Innovation Exchange s’est engagé très tôt en faveur d’un observatoire des innovations liées à la COVID-19. Alors que la pandémie de coronavirus gagnait rapidement du terrain en mars 2020, l’ONUSIDA et l’UNAIDS Health Innovation Exchange ont fait équipe avec StartupBlink pour lancer une carte dynamique en ligne recensant les innovations liées à la COVID-19. Plus de 30 000 utilisateur et utilisatrices consultent aujourd’hui tous les mois cette carte qui apporte des informations sur plus de 1 000 initiatives dans le monde entier. Dans le cadre de l’HIEx2020, l’UNAIDS Health Innovation Exchange et StartupBlink vont lancer une analyse détaillée des actions en lien avec la COVID-19 dans le Rapport sur l’écosystème de l’innovation. Ce document mesurera et établira un classement des villes et pays de la planète selon leur contribution aux innovations dans la lutte contre le coronavirus.

Visiter l’HIEx2020 : https://event.healthinnovation.exchange/

UNAIDS Health Innovation Exchange

Lancé en mai 2019 par l’ONUSIDA dans la ville suisse de Genève, l’UNAIDS Health Innovation Exchange identifie les difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre de programmes et fait le lien entre les personnes impliquées et des innovations à fort potentiel, ainsi qu’avec des investisseurs pour démocratiser des solutions durables. L’UNAIDS Health Innovation Exchange puise dans l’expertise de grandes figures politiques, de spécialistes de la santé, de grands noms de la technologie et de la science, de créateur et de créatrices, d'institutions de financement et d'accélération, de communautés et de personnes mettant en œuvre des programmes dans les pays. Par ailleurs, elle milite aussi pour des solutions autochtones, une production locale et des partenariats transversaux.

Nota bene : la présence d’une innovation sur l’UNAIDS Health Innovation Exchange ne signifie pas que l’ONUSIDA ou l’UNAIDS Health Innovation Exchange s'en portent caution.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Objectifs 2020 : des avancées disparates. Le rapport de l’ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de sida fait état d’un échec accentué par la COVID-19

06 juillet 2020

Depuis 2015, 3,5 millions d’infections au VIH et 820 000 morts supplémentaires liés au sida sont imputables à des objectifs non atteints. Elles auraient été évitées si les objectifs 2020 avaient été réalisés. La riposte pourrait également revenir dix ans en arrière au moins, si la pandémie de COVID-19 interrompt gravement les services de lutte contre le VIH.

GENÈVE, 6 juillet 2020Un nouveau rapport de l’ONUSIDA relate des avancées notables, mais marquées par de grands écarts, en particulier dans le déploiement de l’accès à la thérapie antirétrovirale. La disparité des avancées d’un pays à l’autre et au sein d’un même pays empêchera d’atteindre les objectifs mondiaux de la riposte au VIH fixés pour 2020. Le rapport Agissons maintenant avertit même de la perte d’avancées et de la stagnation du progrès si nous ne faisons rien. Il souligne l’urgence pour les pays de redoubler d’efforts et d’agir sans tarder pour soigner les millions de personnes laissées de côté.

« Nous devrons mener des actions efficaces chaque jour de la décennie à venir pour remettre le monde sur la voie des objectifs 2030 et mettre fin à l’épidémie du sida », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Des millions de vies ont été sauvées, en particulier des vies de femmes en Afrique. Les nombreuses avancées enregistrées doivent être partagées avec toutes les communautés du monde. La stigmatisation et la discrimination ainsi que les inégalités généralisées sont autant d’obstacles à surmonter pour mettre fin à l’épidémie de sida. Les pays doivent écouter les preuves apportées, prendre leurs responsabilités et défendre les droits humains. »

Quatorze pays ont atteint le triple objectif 90-90-90 du traitement contre le VIH (90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; 90% des personnes se sachant séropositives suivent un traitement antirétroviral ; 90% des personnes sous traitement antirétroviral présentent une charge virale indétectable). Alors qu’il affiche l’un des taux de prévalence parmi les plus élevés au monde, 27 % en 2019, l’Eswatini fait partie de ces pays et a même déjà dépassé ces objectifs pour atteindre le suivant : 95-95-95.

Le déploiement de la thérapie antirétrovirale a sauvé des millions de vies et évité des millions de nouvelles infections. Pourtant, 690 000 personnes sont mortes de maladies opportunistes liées au sida l’an dernier. 12,6 millions sur les 38 vivant avec le VIH n’avaient pas accès au traitement vital.

« Le sida n'est pas terminé en Côte d'Ivoire. Nous devons accélérer la mise sous traitement des personnes vivant avec le VIH et intensifier la recherche des perdus de vue. », a affirmé Eugène Aka Aouélé, Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique de Côte d'Ivoire.

Le monde a accumulé un grand retard dans la prévention de nouvelles infections au VIH. 1,7 million de personnes a contracté le virus, soit plus du triple de l’objectif mondial. On constate des progrès en Afrique orientale et australe, où les nouvelles infections au VIH ont reculé de 38 %, depuis 2010. Ces chiffres contrastent dramatiquement avec ceux d’Europe de l’Est et d’Asie centrale, où les nouvelles infections au VIH ont explosé de 72 % depuis 2010. Leur nombre a également bondi de 22 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et de 21 % en Amérique latine.

Le rapport Agissons maintenant fait état d’avancées disparates délaissant trop de personnes vulnérables. 62 % environ des nouvelles infections au VIH concernent les populations clés et leurs partenaires sexuel-les, comme les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel-les du sexe, les consommatrices et consommateurs de drogues et la population incarcérée, alors même qu’elles ne représentent qu’une très faible part de la population globale.

La stigmatisation, la discrimination, les autres inégalités sociales et l’exclusion forment autant d’obstacles stratégiques. Les populations marginalisées qui redoutent le jugement, la violence ou les arrestations rencontrent des difficultés à accéder aux services de santé sexuelle et de la reproduction, notamment en lien avec la contraception et la prévention du VIH. La stigmatisation des personnes vivant avec le VIH demeure monnaie courante. Au moins 82 pays criminalisent une forme de transmission du VIH, l’exposition au virus ou la non-divulgation de son statut sérologique. Le commerce du sexe relève du Code pénal dans au moins 103 pays, et pas moins de 108 pays criminalisent la consommation ou la possession de drogue destinée à une consommation personnelle.

Les femmes et les filles en Afrique subsaharienne continuent de former la majeure partie de la population concernée. Elles représentent 59 % des nouvelles infections dans la région en 2019. 4 500 adolescentes et jeunes femmes entre 15 et 24 ans contractent le VIH chaque semaine. Les jeunes femmes comptent pour 24 % des nouvelles infections au VIH en 2019, alors même qu’elles ne forment que 10 % de la population en Afrique subsaharienne.

Cependant, lorsque des services exhaustifs de lutte contre le VIH sont accessibles, le taux de transmission chute littéralement. Une couverture efficace a réduit les inégalités et le taux d’incidence des nouvelles infections au VIH en Eswatini, au Lesotho et en Afrique du Sud. Elle combine les options de prévention comme le soutien socio-économique des jeunes femmes et une couverture de traitement étendue permettant d’obtenir une charge virale indétectable chez des populations jusque là délaissées.

La pandémie de COVID-19 a lourdement perturbé la riposte au sida et pourrait continuer sur sa lancée. Une interruption totale de six mois du traitement contre le VIH entraînerait plus de 500 000 morts supplémentaires en Afrique subsaharienne l’année prochaine (2020-2021). Ce revers ramènerait le taux de mortalité lié au sida dans la région à celui de 2008. Une interruption, ne serait-ce que de 20 %, provoquerait 110 000 morts supplémentaires.

Jeanne Gapiya, Présidente de l'Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et malades du sida au Burundi souligne que « Mettre fin à la pandémie de COVID-19 dès 2020 et à celle de VIH comme enjeux de santé public à l’horizon 2030 ne constituent pas deux combats, mais un seul et même combat : le combat pour mettre fin aux inégalités et œuvrer pour le plein respect des droits humains de toutes et de tous. »  

Pour lutter contre les épidémies conjuguées de VIH et de COVID-19, l’ONUSIDA et ses partenaires mènent une campagne mondiale en faveur d’un vaccin universel contre la COVID-19. L’appel a déjà reçu la signature de 150 responsables et spécialistes du monde entier. Il exige que tous les vaccins, traitements et tests soient libres de brevet, produits en masse et distribués gratuitement et équitablement à l’ensemble de la population.

L’ONUSIDA presse également les pays à augmenter leurs investissements pour combattre ces deux maladies. Les investissements pour riposter au VIH ont chuté de 7 % entre 2017 et 2019 et représentent 18,6 milliards de dollars US. Ce revers signifie qu’il manque 30 % au budget de 26,2 milliards de dollars US nécessaire à une riposte efficace au VIH pour 2020.

« Nous ne laisserons pas les pays pauvres passer en dernier. La protection contre ces virus mortels ne doit pas dépendre de votre compte en banque ni de la couleur de votre peau », insiste Mme Byanyima. « Nous ne pouvons pas puiser dans les financements d’une maladie pour en soigner une autre. Le VIH et la COVID-19 doivent bénéficier de financements exhaustifs pour éviter la perte massive de vies humaines. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Rapport

Fiche d'information

Diapositives clés sur les données épidémiologiques

Data book

L’ONUSIDA lance un appel en faveur d’un renforcement des dépenses de santé et de la protection sociale, aspect essentiel de la riposte économique à la COVID-19

17 avril 2020

 

Déclaration de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, concernant la riposte économique à la COVID-19. Allocution faite au cours d’un évènement en ligne organisé le 16 avril 2020 et coparrainé par le Global Development Policy Center et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement

La COVID-19 tue. Toutefois, l’ampleur et les conséquences de la pandémie sont humaines.

Le décès de milliers de personnes et la disparition des moyens de subsistance de millions d’autres étaient évitables. Ces pertes résultent des inégalités extrêmes profondément ancrées dans notre économie mondiale.

La hausse brutale des courbes de mortalité, l’ampleur des pertes économiques et l’agitation sociale dans plusieurs pays sont le fruit de nos choix politiques, une conséquence du modèle économique que nous avons créé.

La COVID-19 a fait entrer la planète dans une phase de récession. Le Fonds monétaire international indique que les répercussions de la vague de confinement vont être plus catastrophiques que celles de la crise financière mondiale de 2008. L’Organisation internationale du Travail s’attend à ce que la COVID-19 détruise l’équivalent de 195 millions de postes à plein temps.

Comme nous l’avons appris de celle du VIH, les épidémies causent des ravages dans un monde pétri d’inégalités. Elles se gorgent de celles existantes et affectent surtout les populations les plus vulnérables et marginalisées : celles qui n’ont pas accès aux soins de santé, qui ne disposent pas de systèmes de protection sociale, de congés maladie ou qui n’ont pas d’eau pour se laver les mains. Les personnes dont le droit à la santé est bafoué sont les premières touchées et sont celles qui payent le prix le plus fort.

Lorsque les gouvernements accordent la priorité aux régimes de santé privés par rapport aux soins de santé universels financés par des deniers publics, ils font un choix et déclarent que le droit à la santé devient le privilège de quelques personnes qui peuvent se le permettre. En période d’épidémie, ce choix détermine ni plus ni moins qui va vivre et qui va mourir. Quiconque jouit du privilège d’accéder aux soins de santé survit, les autres meurent.

Les gouvernements doivent investir dans une protection sociale universelle. Les communautés pauvres du monde entier nous disent : « Si nous ne travaillons pas, nous allons mourir de faim avant même d’attraper le coronavirus. » C’est un choix auquel personne ne devrait être confronté. Cette crise sanitaire se transforme rapidement en une crise alimentaire.

Notre économie foisonne d'exemples de modèles commerciaux qui fonctionnent sur du personnel dépourvu de protection. Ces modèles exploitent la main-d’œuvre et les sous-traitants, ne les aident pas ou ne les protègent pas.

La crise climatique est une autre conséquence de notre modèle économique pernicieux qui exploite les écosystèmes dont nous dépendons. Et, ici aussi, ce sont les plus pauvres, les moins responsables de cette exploitation, qui sont touchés de plein fouet. À l’heure où je vous parle, dans le Pacifique, des populations ne luttent pas uniquement contre la COVID-19, mais sont en train de reconstruire après le passage du cyclone Harold.

Rien de tout cela n’est fortuit. C’est intentionnel. Je viens d'affirmer que nous récoltons les fruits des choix humains, mais il s’agit souvent de ceux des HOMMES. Les hommes continuent de monopoliser les conseils d’administration des entreprises et de peupler les couloirs de la politique, alors que c’est aux femmes que revient en grande majorité la tâche de s’occuper des autres. Les femmes doivent prendre soin des malades dans leur famille au cours d’une pandémie ou marcher encore plus longtemps pour trouver de l’eau potable.

Mais tout espoir n’est pas entièrement mort. Nous apercevons quelques lueurs ici ou là, et les enseignements font leur chemin. Des gens prennent conscience que la santé et la protection sociale sont importantes. Cela signifie que si nous surmontons cette crise, nous devons repartir sur de nouvelles bases, pas reprendre d’où nous étions.

Nous voyons des pays créer des impôts de « solidarité » sur les grandes entreprises et sur les riches contribuables. Nous entendons parler de l’annulation de la dette des étudiantes et étudiants, de la suppression des frais de santé, y compris des redevances, et d’une augmentation du soutien apporté aux aidantes et aidants. Voilà de nouvelles perspectives.

Néanmoins, nous voyons d’autres pays s’engager sur une tout autre voie : baisses d’impôts pour les plus riches ou sauvetage financier de grandes entreprises sans garantie que ces aides amélioreront le sort du personnel et des sous-traitants sur le terrain. Bref, nous enregistrons des signaux contradictoires.

L’enveloppe destinée à la santé et à la protection sociale doit être revue à la hausse. Cela pourrait jeter les fondements de la reconstruction, afin que cette dernière ne se limite pas à un sauvetage financier improvisé.

Nous devons sortir autres de cette crise, avec la détermination de changer de modèle économique. Nous avons besoin d’un Global Green New Deal qui incite à penser en priorité aux personnes et à la planète.

Un nouveau modèle économique qui démocratise la couverture sanitaire et la protection sociale universelles auprès de toutes et tous, qui favorise des conditions de travail décentes et paye des salaires décents, où les fruits sont distribués tout au long de la chaîne d’approvisionnement et où chaque partie prenante en profite de manière équitable. Un modèle qui respecte les engagements de l’Accord de Paris sur le climat.

Nous nous trouvons à la croisée des chemins et je prie pour que les leaders du monde entier se décident en faveur de choix différents.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Webinar

Cartographier les innovations afin de renforcer la riposte à la COVID-19

08 avril 2020

La carte Coronavirus Innovation Map a été lancée par StartupBlink en partenariat avec Health Innovation Exchange, une initiative de l’ONUSIDA qui cherche à exploiter le potentiel d’innovations afin d’améliorer la santé de l’humanité, et Moscow Agency of Innovations.

Cette carte répertorie des centaines d’innovations et de solutions venues des quatre coins du monde. Elle permet de soutenir et de renforcer la riposte à la COVID-19, d’aider les personnes à adapter leur style de vie au cours de la pandémie, mais aussi de mettre en lien des créatrices et créateurs afin de favoriser la collaboration sur des solutions.

Cette carte fournit des informations dans cinq catégories : prévention, diagnostic, traitement, information, ainsi qu’adaptation de la vie personnelle et professionnelle (prevention, diagnosis, treatment, information et life and business adaptation). La catégorie Prevention présente par exemple l’appli Track Virus qui suit la propagation du virus en Israël, ainsi qu’un kit de dépistage de la COVID-19 mis au point par E25Bio qui permettra à terme de fournir un résultat en une demi-heure.

Le site liste également différentes manières d’obtenir des médicaments sans sortir de chez soi. Les solutions de télésanté et de livraison de médicaments à domicile seront en effet tout aussi importantes pour riposter à la COVID-19 qu'au sida.

La catégorie Information montre comment obtenir rapidement des informations exactes sur la crise et les innovations, alors que la catégorie Life and business adaptation indique aux personnes comment s’adapter à la situation grâce au numérique. Des écoles et des universités ont ainsi adopté en un rien de temps l’apprentissage en ligne, et le télétravail devient un substitut du bureau.

La carte est pensée pour fournir des informations aux fonctionnaires, aux responsables d'entreprises ou d'investissement en capital-risque, etc. afin de renforcer la riposte à la COVID-19, et d’affronter la pandémie et ses répercussions.

« Nous faisons face à un défi d’une ampleur inédite et nous devons travailler ensemble pour rassembler les meilleures idées afin de battre le virus. Coronavirus Innovation Map vise à fournir une plateforme aux innovatrices et innovateurs, à chacune et chacun d’entre nous, afin d’encourager la collaboration et l’engagement au sein de la riposte », a déclaré le directeur du bureau de l’innovation de l’ONUSIDA, Pradeep Kakkattil.

« La plateforme permet d’échanger des idées ou d’entrer en contact avec des actrices et acteurs de l’innovation. Nous constatons que des solutions et des innovations existantes sont détournées de leur finalité première et fournissent de bons résultats contre la COVID-19. Nous avons la conviction que la plateforme va mettre plus rapidement les nouvelles solutions entre les mains de celles et de ceux qui se trouvent en première ligne de la riposte », a ajouté Eli David, le PDG de StartupBlink.

Plus de 500 innovations ont déjà fait leur entrée sur la plateforme. Health Innovation Exchange prévoit par ailleurs de rédiger un rapport portant sur une sélection d’innovations qui seront mises à disposition de partenaires nationaux dans le cadre de la riposte à la COVID-19. 

Notre action

COVID-19 et VIH

Financement de la lutte contre le VIH: un basculement vers le national depuis 2010

31 mars 2020

Le financement de la riposte au sida a changé de visage depuis 2010. En dollars américains constants de 2016, le financement général à destination des pays à revenu intermédiaire et faible est passé de 15 milliards de dollars en 2010 à 19 milliards de dollars en 2018.

Cet accroissement s’accompagne d’un changement important de l’origine de cet argent. Les sommes investies par les pays dans leur propre riposte au VIH ont ainsi considérablement augmenté, passant de 7,1 milliards à 10,7 milliards de dollars, soit 56 % du financement total. L’aide bilatérale apportée par les États-Unis d’Amérique a quant à elle atteint 5,1 milliards de dollars en 2018 par rapport à 3,5 milliards de dollars en 2010.

Toutefois, une tendance préoccupante émerge : d’autres sources de financement stagnent ou reculent, par exemple tous les financements bilatéraux autres que ceux des États-Unis et tous les financements multilatéraux autres que ceux du Fonds mondial.

Une nouvelle source d’inquiétude plus grande encore est liée à l’estimation de l’ONUSIDA concernant la somme nécessaire à la riposte au sida en 2020. Selon l’organisation, cette dernière s’élève à 26,2 milliards de dollars, soit 7 milliards de dollars supplémentaires par rapport aux financements disponibles en 2018.

Découvrez-en davantage sur le HIV Financial Dashboard de l’ONUSIDA.

Vidéo

Investir dans la riposte au VIH se révèle très efficace

24 février 2020

En 2016, les pays se sont mis d’accord pour accélérer la riposte au VIH au cours de la Réunion de haut niveau des Nations Unies pour mettre un terme au sida. L’un de leurs engagements portait sur l’intensification des investissements dans la riposte. Bien que les pays ont accepté d’investir 26 milliards de dollars par an au minimum d’ici 2020, cette somme peinait à atteindre 19 milliards de dollars au total en 2018. Il manquait ainsi près de 7 milliards de dollars et cela représentait 1 milliard de dollars en moins par rapport à 2017, une tendance à la baisse inquiétante qui traverse tout le financement lié au VIH.

Cependant, des arguments solides en faveur d’investissements dans la riposte au sida existent. Lamontagne et al. (2019) a par exemple publié récemment une analyse des coûts et avantages utilisant l’approche des revenus globaux. Ses conclusions mettent en lumière les retombées économiques des efforts pour mettre fin de l’épidémie du sida. L’étude montre que chaque dollar investi selon le principe de la stratégie d’accélération (autrement dit que des investissements initiaux importants provoquent un fort recul des nouvelles infections au VIH et des décès liés au sida) rapporte jusqu’à 6,44 dollars de retombées économiques dans les pays à revenu intermédiaire et faible. Même en utilisant un scénario plus prudent de couverture constante (c’est-à-dire que les investissements assurent une couverture constante des services liés au VIH au niveau de 2015, et que les nouvelles infections au VIH et la mortalité liée au sida stagnent), les retombées économiques pour chaque dollar demeurent positives (2,55 dollars dans les pays à revenu intermédiaire et faible).

Cette analyse montre que les retours de cette stratégie d’accélération varient selon les régions du monde. Ils vont de 1,05 dollar en Europe de l’Est et en Asie centrale à 6,58 dollars en Asie et dans le Pacifique, mais le message fondamental reste le même : investir dans la riposte au VIH est très efficace !

Le nouvel Investment Book fait la part belle aux possibilités d’investissement

13 février 2020

L’Investment Book vient d’être lancé. Cet outil en ligne destiné aux donateurs de l’ONUSIDA repose sur la valeur unique intrinsèque à l’organisation. En mettant en avant les opportunités disponibles de partenariat et d’investissement pour les donateurs, il montre l’impact des possibilités d’investissement au niveau international, régional et national.

L’Investment Book regorge de possibilités diverses et variées pour soutenir et rejoindre le Programme commun. Chaque proposition éclaire un aspect important de la lutte pour mettre un terme au sida, que ce soit en apportant des informations sur le fonctionnement du Programme commun et ses partenariats au niveau national ou sur les possibilités de joindre ses efforts sur les thématiques des droits humains ou des violences à l’égard des femmes.

Le sida est en effet toujours d’actualité. Ainsi, investir dans le Programme commun, c’est investir dans un avenir dans lequel le sida n’est plus une menace pour la santé publique. Pour citer Winnie Byanyima, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA : « la riposte mondiale au VIH et le Programme commun forment l’un des meilleurs exemples de l’importance du multilatéralisme et de la solidarité internationale. » Aidez à tourner la page du sida. Collaborez avec l’ONUSIDA.

Possibilités d’investissement

Investment Book

Première rencontre en personne entre la Directrice exécutive de l’ONUSIDA et des donateurs clés

13 novembre 2019

En amont de l’ouverture du Sommet de Nairobi sur la CIPD25, Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, et Peter Eriksson, ministre suédois de la Coopération internationale pour le développement, ont présidé ensemble un petit-déjeuner ministériel rassemblant des pays donateurs et des partenaires clés. Leur objectif était de souligner les besoins de l’ONUSIDA afin que l’organisation soit un moteur de la riposte mondiale au VIH.

Depuis sa prise de fonction au poste de Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Mme Byanyima a rencontré pour la première fois plusieurs donateurs et partenaires clés de l’ONUSIDA. Elle en a profité pour promettre d’adopter une approche féministe dans le développement de l’ONUSIDA.

« L’ONUSIDA telle qu’elle émerge des défis des deux à trois dernières années se trouve à la croisée des chemins et mes priorités vont tout d’abord à notre personnel. Nous devons guérir les blessures, renforcer la confiance et clore le chapitre du passé. Je veux que le travail fantastique de l’ONUSIDA soit à nouveau synonyme de joie », a déclaré Mme Byanyima.

Katherine Zappone, ministre irlandaise de l’Enfance et de la Jeunesse, Christopher MacLennan, sous-ministre adjoint du Canada aux Enjeux mondiaux et du développement, ainsi que d’autres chefs de délégation ont applaudi l’intention de l’ONUSIDA de faire prendre un tournant à la culture de l’organisation.

« Depuis des années, l’ONUSIDA est en première ligne de la riposte au sida. Le Canada a toujours offert son soutien indéfectible et nous sommes extrêmement heureux de l’arrivée de Winnie », a déclaré M. MacLennan.

Les ministres et porte-parole de l’Allemagne, de l’Australie, de la Belgique, du Canada, de la Finlande, de l’Irlande, du Luxembourg, de la Norvège, des Pays-Bas, de la Suède et de la Suisse ont encouragé l’ONUSIDA à poursuivre son rôle de pionnière dans la promotion de solutions et de ripostes dirigées par les communautés. Toutes et tous ont également mis en avant le besoin de tirer profit des capacités uniques de l’organisation et d’exploiter son expertise des droits humains afin d’affronter les barrières sociales et politiques qui entravent les progrès liés au VIH.

« Nous devons améliorer l’intégration des droits et de la santé de la reproduction et sexuelle au sein de la riposte au VIH si nous voulons atteindre nos objectifs », a expliqué M. Eriksson. « Le Programme commun est un acteur très important pour faire progresser la santé de la reproduction et sexuelle. »

Cette rencontre a également rassemblé une délégation de plusieurs organismes coparrainants de l’ONUSIDA : le Fonds des Nations Unies pour la population et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). « Le PNUD s’engage à travailler avec l’ONUSIDA pour aider les gouvernements à créer un environnement légal, politique et réglementaire favorisant des ripostes au VIH efficaces et fondées sur le droit », a indiqué Achim Steiner, l’Administrateur du PNUD.

L’ONUSIDA, les pays donateurs et partenaires ont reconnu le besoin d’établir un partenariat avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme afin d’assurer la pérennité de la riposte au VIH.

Cette rencontre était la première d’une série de rendez-vous programmés en vue d’intensifier l’engagement collectif et de renforcer la collaboration alors que l’ONUSIDA se lance dans l’élaboration d’un nouveau plan stratégique sur le VIH.

Sommet de Nairobi sur la CIPD25

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