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La voix de la société civile se fait mieux entendre au sein des réunions et dans les travaux de l’ONUSIDA

11 avril 2008

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De g. à dr.: Mme Violeta Ross Quiroga,
déléguée suppléante pour l’Amérique
latine et les Caraïbes de la Délégation des
ONG au CCP avec Marcel Van Soest,
Directeur exécutif de la Campagne
mondiale contre le sida (WAC). Le 2 avril
2008 à Genève.
Photo: ONUSIDA

La société civile joue un rôle essentiel dans la riposte à l’épidémie de sida dans tous les pays à travers le monde. Il est en conséquence impératif que l’ONUSIDA obtienne des apports de l’ensemble des acteurs de la société civile, y compris des personnes vivant avec le VIH, pour les réunions de son Conseil de Coordination.

L’ONUSIDA suit les orientations d’un Conseil de Coordination du Programme (CCP) qui est composé des représentants de 22 gouvernements de toutes les régions du monde et des dix organismes coparrainants de l’ONUSIDA, et de cinq représentants d’organisations non gouvernementales élus au niveau régional. La Délégation des ONG du CCP de l’ONUSIDA est la première délégation de la société civile siégeant au conseil directeur d’un organisme des Nations Unies.

Dans le cadre d’un effort visant à renforcer la participation de la société civile aux prises de décisions sur les politiques au niveau mondial, la Délégation des ONG du CCP a créé un Dispositif de communication, mécanisme indépendant qui renforcera sa capacité à mettre en avant un message unifié et consolidé de ses membres constitutifs lors des réunions du Conseil de l’ONUSIDA. En conséquence, le Dispositif de communication compilera les priorités en rapport avec le sida de la société civile à l’échelon des pays et au plan régional pour que la Délégation des ONG puisse plaider en leur faveur au niveau mondial.

Ce Dispositif de communication a été créé le 2 avril 2008 avec le recrutement d’un consortium – composé de la Campagne mondiale contre le sida (WAC) et des réseaux pour la santé et le développement (HDN) – qui hébergera le dispositif pendant les deux prochaines années avec un financement assuré par l’ONUSIDA. Cela fait suite à un processus d’appel d’offre qui a été lancé par le Secrétariat de l’ONUSIDA après que la 20ème réunion du CCP ait approuvé la création d’un Dispositif de communication. Le CCP évaluera les progrès enregistrés par ce Dispositif à l’issue d’une période de deux ans.

Sous le leadership de la Délégation des ONG du CCP, le Dispositif de communication prévoit de travailler de deux manières. D’une part, il s’assurera que les voix – larges et diverses – des communautés soient entendues et influencent l’élaboration de politiques internationales qui répondent à leurs besoins. A cette fin, il assurera des téléconférences pour la Délégation, la rédaction de la feuille de route des parties prenantes de la Délégation (et répondra aux autres besoins d’information associés), le renforcement des capacités des membres de la Délégation en matière de compétences de présentation et de négociation, ou encore la rédaction du rapport annuel de la Délégation.

D’autre part, il informera mieux la société civile des décisions et recommandations adoptées au niveau mondial par le CCP en élaborant et en diffusant des feuilles d’information concernant le CCP ou des synthèses après les réunions du CCP. Il développera, entre autres activités, un site Internet interactif.

Le Dispositif de communication appuiera la délégation des organisations non gouvernementales en les mettant aussi en relation avec d’autres délégations de la société civile travaillant sur le VIH, telles que celles liées au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GFATM) et à UNITAID. Il développera activement et maintiendra un ‘pool’ de représentants de la société civile qui fourniront un appui et des conseils techniques à la Délégation des ONG sur des questions en rapport avec des aspects mondiaux du VIH et l’ordre du jour du CCP de l’ONUSIDA.

« Pour les ONG siégeant au Conseil de l’ONUSIDA, il est important de disposer d’un outil de sensibilisation et de communication puissant, indépendant et coordonné pour s’assurer que les voix des communautés sont fidèlement représentées au sein du Conseil » a déclaré Mme Violeta Ross Quiroga, déléguée suppléante pour l’Amérique latine et les Caraïbes de la Délégation des ONG au CCP.

« Les voix des communautés doivent être entendues et inclure tous les segments de la société civile au sens large qui travaillent en direction d’un accès universel. Cela constitue l’un des objectifs de base du Dispositif de communication qui représente aussi une nouvelle étape en direction de l’application du principe de GIPA » a-t-elle ajouté.

La 22ème réunion du Conseil de Coordination du Programme aura lieu à Chiang Mai, Thaïlande, du 23 au 25 avril 2008.

La voix de la société civile se fait mieux entend

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Elaborer des stratégies pour travailler avec les organisations confessionnelles

10 avril 2008

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Les organisations confessionnelles
apportent une contribution majeure à la
lutte mondiale contre le sida, en
particulier dans les pays en
développement les plus pauvres, où les
services liés aux communautés
confessionnelles sont parfois la seule
source d’assistance sanitaire.

Soixante-dix pour cent de la population mondiale se reconnait comme membre d’une communauté confessionnelle, ce qui place ces dernières dans une position privilégiée pour influer sur les comportements et attitudes des gens, même pour ce qui est de l’épidémie de sida.

Les organisations motivées par la foi—souvent appelées organisations confessionnelles—participent à la riposte au sida depuis les premiers temps de l’épidémie et elles ont souvent été les premières à réagir en offrant des services, des activités d’enseignement et des soins.

L’ONUSIDA, en collaboration avec l’UNFPA, l’OMS, l’OIT et le PNUD, a rassemblé un groupe de travail composé de représentants d’un partenariat regroupant le Secrétariat de l’ONUSIDA, les organismes coparrainants et des organisations confessionnelles afin de tracer les grandes lignes d’une stratégie relative à sa collaboration à venir avec les organisations confessionnelles sur les questions entourant le sida. Cette réunion, qui se tient à Genève du 9 au 11 avril, vise à élaborer une stratégie permettant une riposte mieux coordonnée de toutes les parties prenantes de la lutte contre le sida.

Des communautés religieuses, des mosquées, des temples, des églises, des hôpitaux et des dispensaires sont allés au-devant des populations pour apporter un soutien aux personnes infectées et affectées par le VIH. Elles sont nombreuses à s’être impliquées dans la riposte dès le début de l’épidémie. Leur leadership possède une grande influence sur la vie de nombreux individus et les leaders qui s’expriment de manière responsable sur le sida peuvent avoir un impact important au niveau communautaire et dans le monde.

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Les participants analyseront les meilleurs
moyens de travailler avec le vaste éventail
d’organisations confessionnelles œuvrant
dans le domaine du sida et discuteront
des opportunités et des difficultés qui se
présentent.

Cependant la riposte de la communauté religieuse peut aussi être négative. Les personnes vivant avec le VIH ont été ostracisées par certains leaders religieux et communautés confessionnelles. Les approches des méthodes de prévention du VIH et les attitudes à l’égard des personnes exposées à un risque accru d’infection à VIH, telles que les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, ont parfois entravé la riposte. Il reste beaucoup à faire pour éradiquer la stigmatisation et la discrimination.

Les organisations confessionnelles apportent une contribution majeure à la lutte mondiale contre le sida, en particulier dans les pays en développement les plus pauvres, où les services liés aux communautés confessionnelles sont parfois (dans certaines régions) la seule source d’assistance sanitaire. Le rapport ARHAP/OMS (2007) a montré que les organisations confessionnelles fournissaient entre 33% et 40% de tous les soins de santé et services de traitement liés au VIH en Zambie et au Lesotho, et calculé qu’entre 30% et 70% de toutes les infrastructures de santé de l’ensemble du continent étaient gérés par des groupes confessionnels.

En outre, il est clair que les communautés confessionnelles sont idéalement placées pour réagir, de la manière la plus large possible, aux problèmes posés par l’épidémie, non seulement en leur qualité de prestataires de services mais aussi (et c’est peut-être le plus important) en tant que réseaux et mouvements qui parviennent au cœur même de la vie communautaire et familiale. Ces organismes sont ainsi des acteurs décisifs dans une riposte au sida holistique, intégrée et possédant de multiples facettes. C’est pour cette raison que l’ONUSIDA explore aujourd’hui les moyens de renforcer son engagement avec les organisations confessionnelles.

Les participants à la réunion analyseront les meilleurs moyens de travailler avec le vaste éventail d’organisations confessionnelles œuvrant dans le domaine du sida et discuteront des opportunités et des difficultés qui se présentent. Le groupe de travail produira une stratégie sur trois à cinq ans qui guidera les efforts déployés par l’ONUSIDA et ses Coparrainants pour consolider une riposte coordonnée au sida avec la communauté confessionnelle.

Elaborer des stratégies pour travailler avec les

Coparrainants:

UNFPA (en anglais)

OMS

OIT

PNUD


Informations utiles:

La religion et le sida

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Leadership et sida : l’histoire de Patricia Pérez

08 avril 2008

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Depuis le début de années 90, Patricia
Perez prend la parole, parallèlement à
d’autres militants, pour s’exprimer haut et
fort sur les droits des femmes vivant avec
ou affectées par le VIH et plaider en
faveur de ceux-ci.

Le terme ‘leadership’ décrit l’attitude d’une personne qui a pour objectif de transformer ce qui existe en quelque chose de mieux et de développer ce potentiel chez les autres. Souvent, les capacités de leadership apparaissent à l’occasion de certaines crises de la vie qui permettent aux gens de découvrir des capacités dont ils ne soupçonnaient pas l’existence.

La militante Patricia Pérez est ce genre de personne. Depuis le début de années 90, elle prend la parole, parallèlement à d’autres militants, pour s’exprimer haut et fort sur les droits des femmes vivant avec ou affectées par le VIH et plaider en faveur de ceux-ci.

Patricia Pérez n’avait que 24 ans lorsqu’elle a découvert qu’elle était séropositive au VIH. Cela remonte à 1986 et les médecins lui avaient alors annoncé que son espérance de vie ne dépassait pas deux ans. Aujourd’hui, Mme Pérez est coordonnatrice de la branche Amérique latine de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW), organisation d’envergure mondiale qu’elle a contribué à créer.

Trajet personnel de découverte

Patricia travaillait comme professeur de gymnastique à Buenos Aires, Argentine, où elle est née, au moment où elle a été diagnostiquée séropositive. Après l’annonce de cette nouvelle choc, elle ne pouvait pas faire de projets à plus d’une semaine et imaginait qu’elle n’avait plus d’avenir.

Un jour, elle a décidé d’arrêter de ne penser qu’à sa propre situation et commencé à s’intéresser aux autres. Elle a constitué un groupe de volontaires à l’hôpital Muniz pour des personnes vivant avec le VIH qui se réunissaient une fois par semaine pour s’écouter et se soutenir mutuellement. Mme Perez a pris conscience que toutes les personnes vivant avec le VIH partageaient des besoins et des expériences spécifiques, et que se regrouper au sein de réseaux leur donnait de la force.

Cinq ans plus tard, elle a participé à une manifestation qui a eu lieu à Londres réunissant 10 000 personnes vivant avec le VIH et réalisé qu’elle n’était pas seule. Elle a aussi pris conscience de la puissance d’une voix collective.

La naissance de l’ICW

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En 1992, Patricia avait 30 ans lorsqu’elle
a participé à la fondation de la
Communauté internationale des femmes
vivant avec le VIH/sida (ICW).

En 1992, Patricia avait 30 ans lorsqu’elle a participé à la fondation de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW). Cette étape importante dans l’histoire du plaidoyer des femmes contre le sida a été franchie lorsqu’elle a assisté, avec un groupe de 30 femmes séropositives au VIH venant de différents pays, à la 8ème Conférence internationale sur le sida qui se tenait à Amsterdam cette année-là. Portées par l’idée qu’en travaillant ensemble elles pourraient faire une différence pour les vies de toutes les femmes vivant avec le VIH, elles ont rédigé une charte sur l’amélioration de la situation des femmes vivant avec le VIH.

Aujourd’hui, l’ICW compte 8 000 membres dans 57 pays ; c’est le seul réseau international conduit par et destiné aux femmes séropositives au VIH.

« Alors que l’épidémie continue d’avoir un impact dévastateur sur les femmes, Mme Pérez et d’autres leaders séropositifs sont des porte-parole vitaux contre la stigmatisation et la discrimination. Ils ont ouvert la voie au plaidoyer en faveur des services de prévention, de traitement, de soins et d’appui destinés aux personnes vivant avec le VIH, y compris des services spécialement adaptés aux besoins des femmes séropositives au VIH » a déclaré Mme Kate Thomson, Conseillère en matière de partenariats à l’ONUSIDA.

Les femmes et le VIH

Mme Perez continue aujourd’hui de plaider aux niveaux régional et international pour les droits des femmes et pour une plus grande participation de celles-ci aux essais cliniques et à la recherche scientifique sur l’efficacité des médicaments et sur la progression du VIH. Elle organise régulièrement des symposiums et des conférences à travers l’Amérique latine et participe à des événements internationaux.

Les femmes représentent environ la moitié de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH à travers le monde. En Afrique subsaharienne – où l’épidémie est la plus sévère, elles représentent environ 57 % des adultes vivant avec le virus et les trois quarts des jeunes du continent infectés par le VIH sont des jeunes femmes de 15 à 24 ans.

Leadership et sida : l’histoire de Patricia Pérez

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Les Ministres africains réaffirment leur engagement à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement

04 avril 2008

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M. Meles Zenawi, Premier ministre de la
République Démocratique Fédérale
d’Éthiopie.

Les Ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique ont conclu leur conférence de trois jours en publiant une déclaration réaffirmant leur engagement à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en Afrique d’ici à 2015. La déclaration invite les gouvernements à agir de toute urgence pour élargir et intensifier les investissements du secteur public dans les infrastructures, l’agriculture, la santé et l’éducation. Elle insiste particulièrement sur la réalisation de l’engagement de la Déclaration d’Abuja sur le VIH/sida, la tuberculose et d’autres maladies infectieuses d’affecter 15 % des budgets des pays à des questions de santé.

Dans le cadre des stratégies nationales engagées pour atteindre les OMD ainsi que d’autres objectifs convenus au plan international, les Ministres ont décidé d’augmenter les fonds alloués au niveau national aux OMD, en s’assurant que les ressources générées par les allégements de dettes, les revenus des ressources naturelles et d’autres recettes soient canalisés pour permettre la réalisation des Objectifs.

Lors d’une allocution devant les membres de la conférence, le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a indiqué que le sida accroissait la nécessité d’engager plus de dépenses publiques dans les domaines de la santé et de la protection sociale, et affaiblissait en même temps les forces laborieuses, réduisant ainsi (jusqu’à 20 % dans certains pays) la capacité des gouvernements à lever des impôts.

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Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de
l’ONUSIDA, a indiqué que le sida
accroissait la nécessité d’engager plus de
dépenses publiques dans les domaines de
la santé et de la protection sociale, et
affaiblissait en même temps les forces
laborieuses, réduisant ainsi (jusqu’à 20%
dans certains pays) la capacité des
gouvernements à lever des impôts.

Dans plusieurs des pays les plus durement touchés par le sida, il faut créer un espace budgétaire supplémentaire pour la riposte au sida. La manière dont cet espace sera créé dépendra de la situation individuelle de chaque pays. Le Dr Piot a insisté sur la nécessité de modifier de toute urgence les critères d’éligibilité permettant de bénéficier de l’aide au développement afin de tenir compte de l’ampleur de l’épidémie, et de ne plus les baser uniquement sur les niveaux de revenu. Cela permettra à des pays à revenu faible ou intermédiaire hautement infectés de bénéficier de conditions et de mécanismes de financement favorables.

La conférence des Ministres des Finances, de la Planification et du Développement économique qui a eu lieu du 31 mars au 2 avril a été axée sur les nouveaux obstacles auxquels l’Afrique sera confrontée au 21ème siècle et sur le nouvel environnement économique international dans lequel ils devront être surmontés.

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Enfants et sida : Deuxième bilan de la situation

03 avril 2008

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Pour des millions d’enfants, le sida a irrémédiablement modifié le passage de l’enfance à l’âge adulte. En 2007, on estime que 2,1 millions d’enfants de moins de 15 ans vivaient avec le VIH et 15 millions d’enfants avaient perdu un de leurs parents ou les deux en raison du virus. Ils sont aussi des millions à subir une aggravation de la pauvreté, l’interruption de leur scolarité et la discrimination à cause de l’épidémie.

Cependant, selon le nouveau rapport ‘Enfants et sida : deuxième bilan de la situation’, d’importants progrès ont été réalisés pour réduire la propagation du sida depuis que l’UNICEF et l’ONUSIDA ont lancé leur Appel à l’action sous le slogan Unissons-nous pour les enfants contre le sida en octobre 2005.

Le rapport, rédigé en commun par l’UNICEF, l’ONUSIDA et l’OMS examine les progrès réalisés dans la riposte au sida chez l’enfant dans quatre domaines capitaux : la prévention de la transmission mère-enfant du VIH ; la fourniture de traitements pédiatriques ; la protection et le soutien des enfants affectés par le sida ; et la prévention de l’infection parmi les adolescents et les jeunes.  

Prévention de la transmission mère-enfant du VIH

Le rapport ‘Enfants et sida : deuxième bilan de la situation’ souligne que c’est dans le domaine de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (TME) que les progrès ont été les plus importants. En 2005, 11% seulement des femmes vivant avec le VIH recevaient les médicaments susceptibles de prévenir la transmission du virus à leurs enfants, mais à fin 2006, ce chiffre était passé à 31%.

En 2006, le Botswana annonçait que 7% seulement des nourrissons nés de mères séropositives au VIH avaient contracté le VIH, par rapport à 35-40% avant l’introduction du programme de prévention de la TME.

Pourtant, la plupart des 2,1 millions d’enfants de moins de 15 ans vivant avec le VIH en 2007 avaient été infectés avant la naissance, au cours de l’accouchement ou de l’allaitement.

Fourniture de traitements pédiatriques

Les progrès accomplis dans la prise en charge pédiatrique ont été tout aussi spectaculaires. En 2005, seuls 70 000 enfants recevaient des médicaments antirétroviraux (ARV), mais en 2006, ce chiffre était passé à 127 000 – une augmentation de 70% en un an.

En Afrique du Sud, la mortalité a été réduite de 75% chez les nourrissons séropositifs au VIH traités avant l’âge de 12 semaines.

Protection et soutien des enfants touchés par le sida

Le rapport montre que des progrès ont également été faits dans de nombreux pays pour protéger et prendre en charge les enfants affectés par le sida et permettre leur accès aux services sociaux. On note des progrès dans les taux de scolarisation des enfants dont les deux parents ont succombé à la maladie, même si les enfants affectés par le SIDA risquent toujours davantage que les autres de prendre du retard à l'école et de vivre dans des foyers plus pauvres.

Prévention de l’infection à VIH chez les adolescents et les jeunes

Le rapport souligne qu’il est urgent de recueillir de meilleures informations fondées sur des données éclairées concernant les comportements des adolescents et des jeunes, afin d’améliorer et de cibler les actions de prévention du VIH là où elles seront le plus efficaces. Il souligne aussi qu’il est important d’impliquer les jeunes dans la conception, l’exécution et le suivi des programmes de prévention du VIH qui leur sont destinés.

En Amérique latine et aux Caraïbes, MTV et l’UNICEF ont collaboré à la production d’un programme d’une heure intitulé ‘Sexprimez-vous’, au cours duquel des jeunes parlent ouvertement et honnêtement des rapports sexuels et de la sexualité, des rôles sexospécifiques et du VIH.

En Inde, des programmes ciblés de proximité, des services à l’écoute des jeunes et des activités de communication organisés dans 43 districts à forte prévalence contribuent à aider les adolescents et les jeunes, notamment les filles, exposés à un risque élevé.

Si les données présentées sont mitigées, le rapport affirme qu’il est possible de parvenir à une génération affranchie du sida. Pour ce faire, il appelle à l’action afin de renforcer les communautés et les familles dont le rôle est crucial pour tous les aspects d’une riposte au sida centrée sur l’enfant ; de renforcer les systèmes de santé, d’enseignement et de bien-être social permettant de soutenir les enfants touchés par le sida ; d’intégrer les services de prévention de la TME ; et de consolider les données afin de documenter les progrès et les lacunes et renforcer les engagements.

Enfants et sida : Deuxième bilan de la situation

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Réunion 2008 sur la mise en œuvre des programmes VIH/sida

02 avril 2008

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La Réunion sur la mise en œuvre des programmes VIH/sida se tiendra du 3 au 7 juin 2008 à Kampala, Ouganda. Le thème de cette année est « L’intensification grâce aux partenariats : surmonter les obstacles à la mise en œuvre ». Le thème de la réunion reconnaît le développement rapide des programmes de lutte contre le VIH à travers le monde.

Ensemble, les responsables des programmes échangeront les meilleures pratiques et les enseignements tirés au cours de la mise en œuvre des programmes de lutte contre le sida, avec l’accent sur le renforcement des capacités des programmes de prévention, de traitement et de soins au niveau local ; sur le maintien du contrôle de la qualité ; et sur la coordination entre les partenaires.

Visiter le site web officiel (en anglais)

Réunion 2008 sur la mise en œuvre des programmes

Liens externes:

Visiter le site web officiel (en anglais)

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Les Ministres africains réunis pour examiner les défis du 21ème siècle

01 avril 2008

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Les participants se pencheront ensuite sur
des questions telles que la réduction de la
pauvreté, la capacité des Etats à
promouvoir et guider le développement, à
la hausse du prix du pétrole et à la crise
mondiale du crédit.

La première session des Réunions annuelles conjointes de la Conférence des ministres de l’économie et des finances de l’Union africaine et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies a lieu à Addis-Abeba, Ethiopie, du 31 mars au 2 avril 2008.

La conférence marque aussi le coup d’envoi des manifestations programmées pour le 50ème anniversaire de la Commission économique pour l’Afrique. Dans le cadre des manifestations prévues, des chefs d’Etat et de Gouvernement africains ainsi que d’autres éminentes personnalités seront invités à s’exprimer sur le thème de la Conférence, à savoir « Relever les nouveaux défis de l’Afrique au XXIe siècle » .

La conférence débutera par un aperçu de l’évolution récente de la situation économique et sociale en Afrique, qui portera aussi sur la situation de l’économie mondiale, la performance globale de l’Afrique en matière de croissance, les tendances du développement social en Afrique et les perspectives économiques du continent pour 2008.

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Le Directeur exécutif de
l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot
dirigera le débat sur le VIH et
il soulignera qu’en dépit des
efforts déployés pour
combattre l’épidémie en
Afrique.

Les participants se pencheront ensuite sur des questions telles que la réduction de la pauvreté, la capacité des Etats à promouvoir et guider le développement, eu égard notamment à la fourniture d’infrastructures et de services sociaux adéquats, à la hausse du prix du pétrole et à la crise mondiale du crédit.

Quatre débats de haut niveau se tiendront sur les thèmes suivants : VIH : tenir les promesses ; les outils d’autonomisation des pauvres ; la croissance, l’emploi et la pauvreté ; et le changement climatique et le développement.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot dirigera le débat sur le VIH et il soulignera qu’en dépit des efforts déployés pour combattre l’épidémie en Afrique, le sida reste un problème majeur qui ralentit les actions destinées à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement. Le Dr Piot proposera des mesures pour élargir la riposte au sida en Afrique et présentera des recommandations spécifiques pour assurer un financement durable.



Photos: G. Bekele

Les Ministres africains réunis pour examiner les

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Les femmes mènent la riposte au sida en Amérique Latine

28 mars 2008

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La réunion, soutenue par l’ONUSIDA et
l’UNFPA, a rassemblé les Premières
dames et les femmes dirigeantes de la
région pour débattre des voies et moyens
de faire progresser la riposte au sida.
Photo: ONUSIDA.

La Coalition des Premières dames et des femmes dirigeantes d’Amérique latine pour les femmes et le sida a tenu sa quatrième réunion en République dominicaine les 27 et 28 mars 2008. La réunion, soutenue par l’ONUSIDA et l’UNFPA, a rassemblé les Premières dames et les femmes dirigeantes de la région pour débattre des voies et moyens de faire progresser la riposte au sida. La toute nouvelle Coalition des Caraïbes pour les femmes, les filles et le sida a également pris part à cet événement et apporté un élan vital à la lutte contre les problèmes qui assaillent les femmes et les filles aux Caraïbes.

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Deborah Landey, Directrice
exécutive adjointe de
l’ONUSIDA, a dit combien il
était important de parler des
femmes et du sida.
Photo: ONUSIDA.

Deborah Landey, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, a dit combien il était important de parler des femmes et du sida. Elle a déclaré, “Vous êtes ici parce que vous êtes prêtes à exprimer vos opinions et à agir en conséquence concernant les problèmes auxquels les femmes sont confrontées. Il faut du courage pour ce faire. Ce n’est pas toujours facile de parler du sida car il faut aussi évoquer d’autres questions que la plupart des gens préfèrent passer sous silence. Je vous félicite donc de bien vouloir vous manifester et vous faire entendre.” 

La Coalition a été établie en 2006 sous la direction de la Première Dame du Honduras, Mme Xiomara Castro de Zelaya, pour promouvoir l’engagement politique et la mobilisation des ressources régionales et nationales pour renforcer et intensifier les services de prévention, de prise en charge et de soins du VIH et réduire l’impact de l’épidémie sur les femmes et les filles.

La Première Dame de la République dominicaine, le Dr Margarita Cedeño de Fernández, a accueilli la réunion à laquelle ont également participé la Présidente de la Coalition et Première Dame du Honduras, Mme Xiomara Castro de Zelaya, les Premières dames du Guatemala, Sandra Torres de Colom, du Surinam, Liesbeth Anita María Venetiaan-Vanenburg et du Panamá, Vivian Fernández de Torrijos, ainsi que des représentantes du Mexique, de l’Equateur, d’Haïti, d’El Salvador, du Costa Rica et du Chili.

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La Première Dame de la République
dominicaine, le Dr Margarita Cedeño de
Fernández, a accueilli la réunion.
Photo: ONUSIDA.

La réunion avait pour thème "Stopper la féminisation de l’épidémie: Prévention et soins dispensés par la famille et la communauté". Les séances ont traité de ce qui suit: Les femmes et le VIH en République dominicaine; Vivre avec le VIH au sein de la famille et de la communauté; Coopération en vue du développement: susciter des alliances pour stopper la féminisation de l’épidémie et réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH.

Une séance a été consacrée aux mesures qu’il convient de prendre pour mettre en œuvre le Programme d’action en prélude à la Conférence internationale sur le sida qui se tiendra à Mexico en août 2008. Le Programme d’action est une stratégie qui a été approuvée lors de la deuxième réunion de la Coalition tenue à Buenos Aires en avril 2007 et qui vise à atténuer l’impact du sida dans la région en mettant particulièrement l’accent sur des actions permettant de réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH. Ce programme vise également à promouvoir les droits de la femme dans un environnement favorable, exempt de condamnation sociale et de discrimination. Au cours de la séance, le Programme d’action a été analysé en vue d’évaluer les progrès accomplis et de mettre le doigt sur les insuffisances ainsi que sur les nouvelles actions possibles.

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La Coalition a été établie en
2006 sous la direction de la
Première Dame du Honduras,
Mme Xiomara Castro de
Zelaya.
Photo: ONUSIDA.

Un projet de mise en œuvre d’un système de microcrédits pour les femmes vivant avec le VIH dans la région - initiative appuyée par le prix Nobel de la paix et Représentant spécial de l’ONUSIDA, M. Mohamed Yunus – a été présenté au cours de la réunion. Le projet s’emploie à mettre les femmes en mesure de résister à la violence, de se protéger contre le VIH et d’être davantage respectées par leur famille et leur communauté. 

Une étude sur la violence fondée sur le sexe et le VIH réalisée par l’UNFPA dans plusieurs pays de la région a également été présentée à la réunion.

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Une Commission indépendante sur le sida en Asie lance un appel aux pays en leur demandant de mettre au point de nouvelles ripostes

26 mars 2008

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Professeur C. Rangarajan (à droite), Président de la Commission sur le sida en Asie, présente le rapport de la Commission au Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon, 26 mars 2008.
Photo: Photo ONU/Mark Garten.

Selon la Commission indépendante sur le sida en Asie, les interventions à impact élevé, notamment les programmes de prévention du VIH centrés sur les populations clés et le traitement par antirétroviraux, devront constituer l’élément central de la riposte au VIH à travers l’Asie. Le plus récent rapport de la Commission, “Redefining AIDS in Asia – Crafting an effective response [Redéfinir le sida en Asie – Elaborer une riposte efficace”], a été présenté au Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon le 26 mars 2008 à New York.

La Commission, fondée en juin 2006, a pour objet de permettre l’examen des réalités de l’épidémie de VIH en Asie, au fur et à mesure que cette épidémie évolue et selon une perspective socioéconomique élargie qui dépasse le cadre de la santé publique.

Dans ce but, neuf personnalités de premier plan de la région (économistes, chercheurs, membres de la société civile et décideurs politiques) ont été choisies comme membres de la Commission, présidée par le Professeur C. Rangarajan, Conseiller économique principal pour le Premier Ministre de l’Inde.

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Conférence de presse du Dr. Chakravarthi Rangarajan, Président de la Commission sur le sida en Asie et Président du Comité consultatif en matières économiques du Premier Ministre de l'Inde (au centre) ; Dr. Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (à droite) ; Melle. Frika Chia Iskandar, Coordonnatrice du Réseau Asie-Pacifique des personnes vivant avec le VIH et le sida (à gauche).Photo: Photo ONU/Mark Garten.

En recevant le rapport, le Docteur Peter Piot, Directeur exécutif du Programme conjoint des Nations Unies contre le Sida (ONUSIDA), a exprimé sa satisfaction de voir les efforts de la Commission apporter un nouveau regard sur l’épidémie en Asie et offrir des recommandations pragmatiques.

Le Dr Piot a déclaré que les résultats de ce travail soulignaient la diversité des épidémies de sida en Asie et l’importance pour les pays de comprendre les éléments moteurs de leurs épidémies ainsi que d’atteindre les populations les plus exposées au risque d’infection.

Les épidémies de sida en Asie

Tout en reconnaissant que les épidémies varient fortement d’un pays à l’autre dans toute l’Asie, le rapport souligne certaines caractéristiques communes. Les épidémies sont liées pour l’essentiel à des comportements tels que les rapports sexuels tarifés non protégés, l’utilisation par les personnes qui consomment des drogues de seringues et d’aiguilles contaminées, ainsi que les rapports sexuels non protégés entre hommes. La Commission note que la classification actuelle en épidémies « faibles, concentrées ou généralisées » risque d’induire chez les gouvernements de la région un faux sens de sécurité. Elle encourage vivement l’ONUSIDA et l’OMS à recommander une nouvelle classification fondée sur les facteurs de risque et le fardeau de la maladie en ce qui concerne les pays à épidémie faible ou concentrée.

La Commission reconnaît que le principal moteur de l’épidémie de VIH en Asie est constitué par les hommes qui font appel au sexe tarifé. On estime leur nombre à environ 75 millions pour l’ensemble de l’Asie, avec environ 10 millions de femmes qui leur vendent des rapports sexuels. La transmission ultérieure du virus est néanmoins limitée par le comportement sexuel des femmes dans le contexte de l’Asie – celles-ci n’ont en règle générale pas plusieurs partenaires de sexe à la même période.

Selon la Commission, le fait pour les gouvernements de concentrer leurs programmes de prévention sur le commerce du sexe et le recours aux drogues aurait donc un impact marqué sur l’arrêt et le recul des nouvelles infections à travers la région.

Ripostes nationales au VIH

Le rapport reconnaît que des ripostes efficaces et bien centrées sont en cours au Cambodge, en Thaïlande et dans certaines parties de l’Inde mais signale en de nombreux pays un manque de cohérence ou de tension dans la riposte qui rend celle-ci insuffisante à freiner leur épidémie. Les chefs de gouvernement des pays de l’Asie devraient jouer un rôle de leadership plus marqué – le rapport ne signale que deux pays où ces autorités ont joué un rôle prééminent et apporté un leadership officiel au programme national contre le sida.

La lutte contre les épidémies concentrées fait appel au leadership afin de vaincre les moteurs sociaux de l’épidémie. Il s’agit de facteurs structuraux et sociaux tels que la criminalisation et la marginalisation de certains groupes, les violations des droits de l’homme et les discriminations. Le manque d’attention porté à ces facteurs représente un obstacle majeur pour une riposte efficace au niveau des pays.

Recommandations d’orientation politique

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Pour répondre à ces questions, le rapport propose fermement une série de recommandations aux gouvernements nationaux en ce qui concerne le leadership, l’engagement des ressources, l’information stratégique et l’implication communautaire.

Ces recommandations mentionnent la nécessité de voir les autorités du gouvernement et les chefs d’entreprise jouer un rôle plus proactif dans la riposte au VIH et de s’assurer que la communauté et la société civile s’impliquent à tous les stades de l’orientation politique, de la préparation des programmes et de leur mise en œuvre ainsi que du suivi et de l’évaluation de ces programmes.

Dans le but d’obtenir les meilleurs résultats possible, le rapport propose des actions gouvernementales spécifiques dans les services de prévention, de traitement et de prise en charge. Il conseille d’insérer les programmes de réduction des dégâts au centre de la riposte nationale au sida et recommande une amélioration du suivi et de l’évaluation par le pays des données épidémiologiques, comportementales et financières afin de mieux connaître les épidémies et de déterminer l’efficacité des diverses options stratégiques.

Appel à une volonté politiques cohérente et centrée

En 18 mois d’activité, la Commission a tenu 5 consultations sous-régionales ou régionales, rencontrant plus de 30 experts et 600 individus, groupes gouvernementaux ou groupes représentant la société civile ; elle a aussi étudié plus de 5000 rapports d’investigations, publiés ou non. Les résultats et les recommandations de la Commission proviennent de son travail d’examen et de ses rencontres avec un large éventail de parties prenantes.

Près de cinq millions de personnes en Asie vivent avec le VIH ; 440 000 personnes y meurent chaque année du sida. Si le taux de transmission actuel se maintient, il y aura eu huit millions de nouvelles infections d’ici à 2020.

La Commission sur le sida en Asie estime que les gouvernements de la région disposent des moyens requis pour atteindre les buts ambitieux repris dans la Déclaration d’Engagement sur le VIH/sida de 2001 et l’Objectif du Millénaire pour le développement N° 6 et la Cible 7 : D’ici à 2015, avoir stoppé la propagation du sida et avoir commencé à inverser la tendance actuelle – pour autant que ces gouvernements mettent en œuvre les propositions décisives reprises dans ce nouveau rapport.

Feature Story

Nouveau site Internet de l'ONUSIDA en français, espagnol et russe

20 mars 2008

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Nouveau site Internet mondial en français, espagnol et russe.

L’ONUSIDA vient de lancer la première phase de la mise en ligne de son site Internet mondial en français, espagnol et russe. Pour la première fois, différentes sections du site sont désormais disponibles dans chacune des 4 langues officielles du Programme commun.

Dans un objectif de transparence, l’ONUSIDA continuera de traduire davantage de contenu. Pour l’heure, lorsque les versions russe, espagnole et française ne sont pas encore disponibles, la langue par défaut reste l’anglais, mais l’objectif que nous souhaitons atteindre plus tard dans l’année est que le site Internet mondial soit disponible dans les quatre langues officielles à hauteur de 95 % de son contenu.

Nous espérons que cette étape nous permettra d’atteindre un public beaucoup plus large à travers le monde en offrant à un nombre nettement plus important d’internautes un accès aux données sur l’épidémie de sida, à des ressources clés et aux dernières informations sur le VIH.

Les personnes sont de plus en plus nombreuses à avoir accès à des technologies de communication en ligne et à pouvoir participer à un échange d’informations vitales. Toutefois, un clivage numérique subsiste et l’ONUSIDA a conscience que les inégalités d’accès peuvent aussi être dues à une inégalité linguistique dans la mesure où de nombreuses ressources en rapport avec les politiques, les techniques et les questions scientifiques disponibles sur Internet ne le sont qu’en anglais actuellement.

« Le langage est un outil crucial pour la communication et fondamental pour l’accès à la connaissance » a déclaré Annemarie Hou, Responsable, Communications et Information du public.

« En rendant nos ressources disponibles dans des langues autres que l’anglais, nous espérons dépasser les obstacles culturels et linguistiques en aidant l’ONUSIDA à remplir sa mission qui consiste à appuyer une riposte élargie au sida ».

La transmission du VIH n’est pas limitée par des frontières sociales, culturelles ou linguistiques et comme la riposte de l’ONUSIDA au virus doit refléter la diversité de l’épidémie, nos outils de communication doivent aussi refléter la pluralité qui existe au niveau mondial. Le lancement de notre site Internet mondial dans différentes langues constitue un pas de plus dans cette direction, garantissant une diffusion plus large de nos outils d’information et de nos ressources.

Dans le cadre de sa stratégie, l’ONUSIDA a conclu un partenariat avec la Faculté de traduction et de documentation de l’Université de Salamanque en Espagne pour concevoir de nouvelles manières de développer la communication sur le sida en espagnol.

Le contenu du site Internet espagnol a été traduit par des étudiants de l’université et ce processus, en plus de fournir à l’ONUSIDA des traductions de haut niveau de qualité, offre l’opportunité aux étudiants de contribuer aux travaux des Nations Unies et de prendre davantage conscience, dans le même temps, des questions relatives au sida.

L’ONUSIDA espère poursuivre ce partenariat avec l’université, lequel couvre également un projet de recherche terminologique.

« Les mots peuvent avoir des significations différentes dans des situations spécifiques, de sorte que leur contexte est très important. Nous devons également nous assurer que les idées véhiculées par les mots et la sémantique sont clairement compréhensibles par tous les hispanophones à travers le monde » a déclaré le Dr. Jesús Torres del Rey, vice-doyen de la Faculté de traduction et de documentation de l’université de Salamanque, qui coordonne le projet du partenariat.

2008 : Année internationale des langues

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2008 Année internationale des langues, reconnu que l’ONU devait encourager le multilinguisme comme moyen pour promouvoir, protéger et préserver la diversité des langues et des cultures à travers le monde, et souligné l’importance primordiale de l’égalité des langues officielles de l’Organisation.

Français

Le français est parlé par environ 350 millions de personnes à travers le monde. Il est la langue de naissance ou la seconde langue de populations importantes dans 54 pays. Une majorité des populations francophones du monde vit en Afrique où l’on estime à 115 millions le nombre d’Africains de 31 pays différents ayant le français comme première ou seconde langue.

Espagnol

L’espagnol est utilisé par 370 millions de personnes à travers la planète et la troisième langue la plus parlée dans le monde. Au-delà de l’Espagne, l’espagnol est la langue officielle de l’Argentine, la Bolivie, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, la République dominicaine, l’Equateur, le Salvador, la Guinée équatoriale, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, l’Uruguay et le Venezuela. En outre, il est largement parlé au Canada, au Maroc, aux Philippines et aux Etats-Unis.

Russe

Le russe est la première langue d’environ 167 millions de personnes et parlé par environ 270 millions de personnes au total. C’est la langue officielle de la Fédération de Russie, du Belarus, du Kazakhstan et du Kirghizstan. Il est parlé dans 31 pays à travers le monde, y compris bon nombre des anciennes républiques soviétiques.

N’hésitez pas à vous rendre sur les sites Internet mondiaux dans les langues suivantes :

Site mondial de l’ONUSIDA en français www.unaids.org/fr

Site mondial de l’ONUSIDA en espagnol www.unaids.org/es

Site mondial de l’ONUSIDA en russe www.unaids.org/ru

Nous sommes volontiers preneurs de tout commentaire que vous souhaiteriez nous faire remonter. Vous pouvez nous adresser vos idées et vos suggestions par courriel à l’adresse suivante : webmaster@unaids.org

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