
Feature Story
Le groupe UNPlus rencontre le Secrétaire général des Nations Unies
22 mai 2007
22 mai 2007 22 mai 2007
Dans le cadre de la 61ème session de l’Assemblée
générale, le groupe UNPlus rencontre le Secrétaire
général des Nations Unies, Ban Ki-moon, pour
l’informer de ses principales réalisations.
Dans le cadre de la 61ème session de l’Assemblée générale, UNPlus – groupe composé des membres du personnel du système des Nations Unies vivant avec le VIH – a rencontré le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, pour l’informer de ses principales réalisations depuis sa création en mars 2005 et pour examiner les perspectives et difficultés qu’ont les membres séropositifs du personnel de l’ONU dans leur activité professionnelle.
Pendant la réunion, une délégation des membres du groupe UNPlus a présenté au Secrétaire général des documents d’orientation spécialisés couvrant quatre grandes questions les intéressant : la stigmatisation et la discrimination, la confidentialité, la couverture médicale, et les restrictions de voyage et la mobilité. En outre, le groupe a émis des demandes précises concernant les mesures préconisées dans les documents. La réunion a également servi à évaluer les progrès enregistrés sur les questions concernées et à examiner comment aller de l’avant pour améliorer l’ambiance de travail pour toutes les personnes vivant avec le VIH employées au sein du système des Nations Unies.
« Les demandes que nous avons faites au Secrétaire général sont principalement axées sur la nécessité de revoir la politique du personnel et d’instituer des procédures administratives rigoureuses pour réduire la stigmatisation », a déclaré Mme Bhatupe Mhango, Coordinatrice d’UNPlus. « L’appui du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, à UNPLus est essentiel. Nous espérons qu’il continuera de soulever partout les questions relatives aux séropositifs aussi bien au sein du système des Nations Unies que dans ses engagements extérieurs », a-t-elle ajouté.
Après vingt-cinq ans de pandémie, le VIH est une réalité sur les lieux de travail partout dans le monde. Avec environ 193 Etats Membres et un nombre presque équivalent de bureaux de pays dans le monde entier, le personnel de l’ONU ne fait pas exception.
Dans le but de s’attaquer à cette question au sein des Nations Unies, UNPlus a été fondé en mars 2005 par un groupe de membres du personnel vivant avec le VIH, avec l’appui du Secrétariat de l’ONUSIDA, pour créer un environnement plus propice pour tous les membres du personnel séropositifs, et ce, indépendamment du niveau de divulgation de leur statut sérologique. UNPlus a pour but d’être la voix organisée et efficace des personnes vivant avec le VIH au sein du système des Nations Unies pour combattre la stigmatisation et la discrimination, et contribuer à l’élaboration de mesures et à la réforme des politiques existantes en rapport avec le VIH dans les organismes des Nations Unies.

UNPlus a été fondé en mars 2005 par un groupe
de membres du personnel des Nations Unies vivant
avec le VIH pour créer un environnement propice
pour tous les membres séropositifs du personnel.
« UNPlus est un groupe remarquable en ce sens qu’il est en fait la réforme des Nations Unies en action. Il rassemble des gens de milieux, de cultures, de croyances, de professions et de grades hiérarchiques très différents autour d’un point commun. Celui-ci est de garantir à toutes les personnes vivant avec le VIH l’égalité, la solidarité et l’acceptation », a déclaré Mme Mhango.
La première réunion mondiale d’UNPlus a eu lieu à Amsterdam en mars 2006. Elle a regroupé plus de 30 personnes vivant avec le VIH qui travaillent dans 11 organisations des Nations Unies dans le monde, et donné lieu à l’élaboration des documents d’orientation d’UNPlus.
Alors qu’il rencontrait le Secrétaire général des Nations Unies, le groupe UNPlus a officiellement lancé son site Internet: http://www.unplus.org/. Ce site fournit aux membres du personnel des organismes des Nations Unies et d’autres partenaires extérieurs des informations importantes concernant le VIH sur le lieu de travail. Il promeut aussi un style de vie positif et met en lumière les difficultés et les succès rencontrés par les personnes vivant avec le VIH dans le monde. Pour marquer son lancement, le site Internet présente un entretien exclusif avec le Directeur exécutif de l’ONUSIDA sur le caractère exceptionnel du sida.
Liens:
Voir les photos
Ecouter l’entretien avec Bhatupe Mhango, Coordinatrice mondiale d’UNplus (en anglais)
Consulter le site Internet d’UNPlus (en anglais)
Lire les documents d’orientation d’UNPlus (en anglais)
Voir l’entretien exclusif avec le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr. Peter Piot (en anglais)
Lire les impressions du Secrétaire général des Nations Unies après sa réunion avec les membres d’UNPlus (en anglais)
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UN Plus rencontre le Secrétaire général des Nations Unies: photos
22 mai 2007
22 mai 2007 22 mai 2007Dans le cadre de la 61ème session de l’Assemblée générale, UNPlus – groupe composé des membres du personnel du système des Nations Unies vivant avec le VIH – a rencontré le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, pour l’informer de ses principales réalisations depuis sa création en mars 2005 et pour examiner les perspectives et difficultés qu’ont les membres séropositifs du personnel de l’ONU dans leur activité professionnelle.
Pendant la réunion, une délégation des membres du groupe UNPlus a présenté au Secrétaire général des documents d’orientation spécialisés couvrant quatre grandes questions les intéressant : la stigmatisation et la discrimination, la confidentialité, la couverture médicale, et les restrictions de voyage et la mobilité. En outre, le groupe a émis des demandes précises concernant les mesures préconisées dans les documents. La réunion a également servi à évaluer les progrès enregistrés sur les questions concernées et à examiner comment aller de l’avant pour améliorer l’ambiance de travail pour toutes les personnes vivant avec le VIH employées au sein du système des Nations Unies.
De gauche à droite: Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Dr.Peter Piot, le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon et la directrice exécutive adjointe Deborah Landey pendant la réunion avec le groupe UNplus.
Les membres d'UNplus avec le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon après l'avoir informé des principaux accomplissements du groupe.
Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon avec la Coordonatrice mondiale d'UNplus Bhatupe Mhango après la réunion où celle-ci a exposé un rapide historique d'UNplus.
Les membres du Comité consultatif d'UNplus rencontre le Directeur du Service médical de l'ONU. L'un des principaux problèmes soulevés par le groupe UNplus est l'apport d'une assurance maladie complète et non discriminatoire pour tout le personnel.
Photos: ONUSIDA/Brad Hamilton
Liens:
Lire l'histoire complète
Visiter le site web d'UNplus
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Journée internationale contre l’homophobie
17 mai 2007
17 mai 2007 17 mai 2007
L’homophobie est un obstacle majeur à l’avancée
de la riposte au sida.
L’homophobie quasi générale est un obstacle majeur à la riposte au sida dans de nombreux pays partout dans le monde. La Journée internationale contre l’homophobie (17 mai) rappelle à quel point il est nécessaire et urgent de se liguer pour réduire et mettre fin à la discrimination, à la violence et à la criminalisation axées sur l’orientation sexuelle.
Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes et les transsexuels sont trop souvent victimes de la stigmatisation, de la discrimination et de la violence. Ces actes de malveillance contribuent à propager le VIH en créant un climat d’isolement et d’exclusion tel que les gens ne cherchent même plus à obtenir des informations vitales sur le VIH et à recourir aux services de santé.
Aujourd’hui, environ 85 Etats Membres des Nations Unies considèrent l’homosexualité comme un crime et dans un petit nombre d’entre eux, elle est passible de la peine de mort. La criminalisation de l’homosexualité propage la peur et la honte, forçant les gens à cacher leur sexualité, à conclure souvent des unions traditionnelles et à pratiquer leur sexualité en secret de crainte d’être poursuivis. Là où les gens ne peuvent vivre ouvertement et révéler leur sexualité, le risque d’infection à VIH est souvent fortement accru du fait que les gens n’ont pas recours aux services de prévention du VIH par peur des répercussions ou simplement, comme c’est le cas dans de nombreux pays, parce que ces services n’existent pas.
Pour l’ONUSIDA, la décriminalisation de l’homosexualité et l’éradication de la violence à l’encontre des minorités sexuelles sont essentielles pour permettre à la riposte au sida de progresser. Lors d’une consultation internationale sur la santé sexuelle des hommes qui a eu lieu à New Delhi (Inde), en septembre 2006, la Directrice du département de l’ONUSIDA Politiques, Bases factuelles et Partenariats, Mme Purnima Mane, a déclaré : « Nous devons faire en sorte que l’homosexualité soit décriminalisée partout et que l’homophobie, la discrimination et la violence à l’encontre des minorités sexuelles et des femmes soient déclarées illégales et socialement inacceptables ».
Cela dit, on constate des progrès et un certain nombre de gouvernements plaident désormais pour les droits des homosexuels dans le respect de nombreuses règles internationales telles que la Déclaration universelle des droits de l’homme ou la Charte des Nations Unies.
Depuis que le Brésil a présenté un projet de résolution à la Commission des Nations Unies sur les droits de l’homme en 2003, plaidant contre toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité sexuelle, plus de 50 pays s’y sont publiquement ralliés. Mais il reste encore beaucoup à faire.
« Nous devons faire face à l’homophobie de manière audacieuse et novatrice. Nous savons tous que tant que la société sera homophobe, il ne pourra pas y avoir de riposte efficace au sida pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes [et pour d’autres minorités sexuelles] », a déclaré Mme Purnima Mane.
Le Venezuela célèbre la ‘Journée contre l’homophobie’
Chaque année, des activités de sensibilisation au VIH sont organisées à travers le monde pendant la Journée internationale contre l’homophobie. Au Venezuela, l’ONUSIDA participe à ces activités en promouvant le ‘Guide on human rights, health and HIV: a strategic guide to prevent and fight discrimination due to sexual orientation or gender identity’ (Guide relatif aux droits de la personne, à la santé et au VIH : guide stratégique pour prévenir et combattre la discrimination liée à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre). Ce document a été préparé par le Centre international de coopération technique sur le VIH/sida, l’ONUSIDA et le Groupe horizontal de coopération technique, et a été présenté récemment au IVème Forum sur le VIH/sida en Amérique latine et dans les Caraïbes qui s’est tenu à Buenos Aires.
Au Venezuela, la célébration de la ‘Journée contre l’homophobie’ aura lieu à Merida, ville andine de l’ouest qui abrite l’un des plus actifs et des plus solides réseaux de la société civile vénézuélienne, la ‘Ligue de Merida contre le VIH et le sida’.
Outre la distribution du guide, l’ONUSIDA et la Ligue Merida organiseront un atelier interactif qui traitera des concepts de base concernant la sexualité, les droits sexuels de la personne et la vulnérabilité au VIH.
« C’est la deuxième année d’affilée que le Venezuela fête la Journée internationale contre l’homophobie en organisant des activités de sensibilisation sur cette question importante. Conformément aux initiatives régionales, la distribution de ce guide, en particulier parmi les jeunes, devrait promouvoir le respect et la tolérance à l’égard de la communauté des gays, des lesbiennes et des transsexuel(le)s », a déclaré le Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Venezuela, Libsen Rodríguez-Adrian.
Liens:
Lire le communiqué de presse ( en | es )
Guide relatif aux droits de la personne, à la santé et au VIH : guide stratégique pour prévenir et combattre la discrimination liée à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre ( es )
Lire l’article sur la situation eu égard à l’homophobie ( en | es ), publié par l’International Lesbian and Gay Association (ILGA), ou consulter son site Internet http://www.ilga.org/
Visionner la vidéo de l’ILGA ‘Une journée contre l’homophobie’ (en anglais) (mpeg, 3,840kb)
Lire les ‘Principes de Yogyakarta’ ( en )
Lire les Références aux violations des droits de l’homme en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre dans le système international de protection des droits de l’homme ( en )
Journée internationale contre l’homophobie
Reportages:
L’épidémie cachée de VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes en Europe orientale et en Asie centrale (26 January 2009)
La Chine se penche sur l’incidence du VIH parmi les HSH (16 janvier 2009)
L’homophobie fait obstacle à la prévention du VIH (13 janvier 2009)
ICASA 2008 : Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et VIH en Afrique (7 décembre 2008)
Les HSH et l’épidémie mondiale de VIH (31 juillet 2008)
Renforcer le travail avec les HSH en Afrique (23 mai 2008)
Journée internationale contre l’homophobie (16 mai 2008)
Journée internationale contre l’homophobie 2007 (16 mai 2007)
Centre de presse:
Déclaration de M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, le 17 mai (15 mai 2009)
L’ONUSIDA se déclare préoccupé par la décision de l’Assemblée nationale burundaise de criminaliser les relations homosexuelles (27 avril 2009)
L'ONUSIDA accueille avec satisfaction la libération au Sénégal de neuf hommes emprisonnés en raison de leur orientation sexuelle (20 avril 2009)
L’ONUSIDA et une large coalition travaillent pour faire libérer neuf hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes au Sénégal qui ont été déclarés coupables et emprisonnés (15 janvier 2009)
La criminalisation des comportements sexuels et de la transmission du VIH entrave les ripostes au sida (27 novembre 2008)
Multimédia:
ONUSIDA a adressé un message fort au public de la 23ème édition du TEDDY Award à Berlin
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Haïti : l’ONUSIDA renforce les partenariats pour ‘faire travailler l’argent disponible’
17 mai 2007
17 mai 2007 17 mai 2007
M. Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de
l’ONUSIDA, a rencontré le Premier Ministre haïtien,
M. Jaques-Edouard Alexis, lors d’une mission de
haut niveau en Haïti en mai 2007.
Lors d’une mission de haut niveau en Haïti en mai, la délégation de l’ONUSIDA conduite par le Directeur exécutif adjoint Michel Sidibe a confirmé son appui à la Fondation SOGEBANK, bénéficiaire principal du Fonds mondial en Haïti, pour l’aider à assurer une meilleure coordination des ressources allouées à la lutte contre le sida et susciter une pratique de partenariat multisectoriel au sein de la riposte nationale.
« Haïti a réalisé d’importants progrès dans sa lutte contre le sida et la Fondation SOGEBANK a joué un rôle clé dans l’élaboration de la riposte nationale. Aujourd’hui, nous devons déployer des efforts pour nous assurer que toutes les ressources et tous les financements alloués à la riposte en Haïti parviennent à ceux qui en ont besoin et, pour ‘faire travailler l’argent disponible’, tous les secteurs doivent mettre la main à la pâte », a déclaré M. Sidibe.
Lors du premier événement d’une série d’initiatives destinées à favoriser le développement de partenariats multisectoriels au sein de la riposte nationale au sida, la Fondation SOGEBANK et l’ONUSIDA ont réuni un groupe d’environ 40 PDG de sociétés haïtiennes de premier plan pour discuter de la perception qu’ont les hauts dirigeants d’entreprises du sida et des moyens de faire participer plus activement le secteur des affaires aux initiatives de lutte contre l’épidémie.
On a présenté au groupe une étude, réalisée en Haïti en 2005 pour préparer le rapport de l’UNGASS 2008, sur la riposte au sida de 20 des plus importantes sociétés haïtiennes.
L’étude, la première du genre à fournir des données initiales sur la riposte des entreprises au sida, révèle que les sociétés haïtiennes s’investissent de plus en plus dans la riposte et qu’un certain nombre d’entre elles mettent en œuvre des activités de prévention du VIH. On a constaté que les lieux de travail où la main d’œuvre est importante, comme les usines, sont davantage sensibilisés et plus actifs contre le sida que les banques ou d’autres lieux de travail similaires.

Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de
l’ONUSIDA, a confirmé son appui à la Fondation
SOGEBANK, bénéficiaire principal du Fonds
mondial en Haïti, pour l’aider à assurer une
meilleure coordination des ressources allouées à la
lutte contre le sida.
Insistant sur la nécessité d’une action renforcée contre le sida au sein du secteur privé, M. Sidibe a invité les PDG à tirer parti des constatations de l’étude pour élaborer leurs initiatives futures. « Cette étude nous montre qu’il y a des efforts à entreprendre dans les domaines des politiques, de la législation et de la coopération au sein des entreprises. Nous devons donc créer des synergies entre les actions gouvernementales et le secteur privé afin d’intensifier la riposte », a-t-il déclaré.
Pour obtenir des efforts plus importants de ce secteur, l’ONUSIDA et la Fondation SOGEBANK poursuivront leurs consultations auprès des chefs d’entreprises, et préconiserons le partage des informations, la mobilisation commune des ressources et le dialogue permanent et ouvert.
« L’ONUSIDA cherchera à aider le secteur privé à mettre en place des moyens pour une coopération efficace et ouverte afin de garantir une riposte des entreprises qui luttent contre les effets néfastes du sida sur la croissance économique et le développement d’Haïti », a déclaré M. Sidibe.
Haïti affiche les taux de prévalence du VIH les plus élevés de la région des Caraïbes : 3,8 % parmi les adultes de 15 à 49 ans.
Liens
Davantage d’informations sur Haïti
Consulter le site du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Consulter le site de la Fondation SOGEBANK

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Réduire les risques liés à l’usage des drogues
14 mai 2007
14 mai 2007 14 mai 2007
Quelque 1 300 personnes venant d’une soixantaine de pays ont participé à la 18ème Conférence internationale sur la réduction des risques liés à l’usage des drogues qui s’est tenue à Varsovie (Pologne), du 13 au 17 mai. La conférence, qui a lieu tous les ans, réunit des intervenants de première ligne, des chercheurs, des dirigeants, des membres de gouvernements, des responsables de l’application de la loi, des responsables du système judiciaire et pénal, des responsables des Nations Unies, des membres d’ONG nationales et internationales ainsi que des membres d’organisations d’usagers de drogues pour présenter, discuter et débattre de questions souvent difficiles concernant les risques liés à la toxicomanie.

Discours programme
Lors de l’ouverture de la conférence, le Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique a prononcé l’un des discours programmes et mis en lumière les liens inextricables qui existent entre consommation de drogues injectables et VIH, et les résultats et obstacles de la lutte contre ces problèmes complexes.
Lire le discours (en anglais) (pdf, 39,9 KB)
Visionner la présentation sous Powerpoint (en anglais) (ppt, 2,96 MB)
Mesures à prendre d’urgence pour améliorer l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH des consommateurs de drogues injectables
Malgré une volonté politique accrue et une augmentation des fonds engagés pour la riposte au sida, la plupart des consommateurs de drogues injectables ne bénéficient toujours pas d’un accès aux services de prévention et de traitement de base du VIH.
Lire le communiqué de presse ( en | fr | ru | es )

Office des Nations Unies contre la drogue et le crime
La consommation de drogues injectables est l’un des principaux moteurs de l’épidémie de sida. L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), coparrainant de l’ONUSIDA depuis 1999, a intégré la prévention du VIH dans ses activités de réduction de la demande au niveau mondial, en s’attachant plus particulièrement à promouvoir le développement des compétences et à aider les jeunes à vivre une vie saine et sans drogue. L’ONUDC apporte aussi son appui à des activités de prévention pour limiter la propagation du virus parmi les consommateurs de drogues injectables, et à travers eux, à leur conjoint(e), enfants et à la population en général.
Consulter le site Internet de l’ONUDC(en anglais)
VIH/sida et consommation de drogues injectables - Christian Kroll, Coordonnateur mondial de l’ONUDC pour le VIH/sida
VIH/sida et consommation de drogues injectables – Christian Kroll, Coordonnateur mondial de l’ONUDC pour le VIH/sida. Environ 10 % des nouvelles infections à VIH à travers le monde sont imputables à la consommation de drogues injectables. Dans certaines régions, cependant, c’est désormais le principal mode de transmission du virus où il est à l’origine de plus de 80 % de tous les cas de VIH. Quand la consommation de drogues injectables est-elle apparue comme un facteur significatif de la pandémie de VIH/sida ?
Ecouter l’enregistrement audio de l’entretien (en anglais) (mp3, 2.2 Mb)
Reducing drug related harm

Feature Story
Le sida : agent du changement
11 mai 2007
11 mai 2007 11 mai 2007
Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA,
prononçant le discours Payne 2007 à l’Université
de Stanford, le 9 mai.
« Le sida nous oblige à adopter de nouvelles stratégies, à regarder les choses différemment et à modifier notre manière de faire », a déclaré le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, dans son discours Payne 2007 à l’Université de Stanford, le 9 mai.
Au moyen d’observations ponctuées de statistiques, le Dr Piot a illustré la manière dont l’épidémie et sa riposte ont évolué et sur la façon dont le sida change le monde. Il a aussi exposé certains des principaux défis qu’il va falloir relever à l’avenir pour assurer la viabilité à long terme de la riposte au sida.
« Nous sommes toujours au beau milieu de la crise. Huit mille personnes meurent chaque jour du sida », a-t-il déclaré.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a souligné que le sida était devenu l’un des plus importants problèmes auxquels notre planète ait jamais été confrontée, et qu’il était « l’un des grands fléaux de notre époque », au même titre les changements climatiques, le terrorisme international et la menace d’une guerre nucléaire.
Il a rappelé que des progrès majeurs avaient été enregistrés sur de nombreux fronts, notamment la baisse des taux d’infection et l’élargissement de l’accès aux antirétroviraux. Il a aussi souligné que le sida était devenu un agent du changement social – contribuant, par exemple, au mouvement pour les droits des homosexuel(le)s en sensibilisant l’opinion publique et en suscitant une réflexion plus saine et plus ouverte sur la sexualité et les rôles sexuels.

Le Dr Piot a rappelé que des progrès majeurs
avaient été enregistrés sur de nombreux fronts,
notamment la baisse des taux d’infection et
l’élargissement de l’accès aux antirétroviraux.
Il a cependant insisté sur le fait qu’il restait beaucoup à faire.
« La vérité, c’est que 25 ou 26 ans après la découverte du sida, nous sommes loin de voir la fin de l’épidémie. Le sida est à la fois un problème mondial et un problème qui touche plusieurs générations », a-t-il déclaré.
« Il faut que les jeunes luttent contre le sida car il ne disparaîtra pas du jour au lendemain », a-t-il ajouté.
Depuis 1981, près de 65 millions de personnes ont été infectées par le VIH. Ce qui au début était considéré comme une maladie frappant les homosexuels de la classe moyenne est aujourd’hui un problème planétaire.
« Il existe, en Afrique australe, des pays où 30 à 40 % des adultes sont séropositifs au VIH », a déclaré le Dr Piot. « Imaginez ce que cela donnerait en Californie – entre 10 et 20 millions de personnes vivant avec le VIH ».
« Des chiffres tels que ceux-là sont particulièrement dévastateurs dans des pays où les systèmes de santé sont inopérants », a-t-il déclaré. Il a également indiqué que l’épidémie se propageait à une vitesse alarmante dans les Etats de l’ancienne Union Soviétique et en Inde.
« Le sida fait à la société ce que le VIH fait au corps humain – il affaiblit le système immunitaire tout comme il affaiblit les résistances au sein d’une société », a-t-il dit. « Il réduit la capacité à faire face aux difficultés et à les gérer ».

Le Dr Piot a évoqué la constitution d’une
« alliance magistrale » qui associerait les efforts
des politiciens, des grandes entreprises, des
syndicats et des organisations confessionnelles
pour lutter contre la maladie.
Il a ajouté qu’en tant que maladie exceptionnelle, le sida nécessitait une riposte exceptionnelle et exposé un certain nombre de défis à relever à l’avenir, notamment renforcer et maintenir l’engagement politique et les financements, s’assurer que l’argent disponible va à ceux qui en ont le plus besoin, faire progresser les réalisations scientifiques et lutter contre les moteurs fondamentaux de l’épidémie de sida – tels que l’inégalité entre les sexes et la violence à l’égard des femmes, la stigmatisation et la discrimination, ainsi que la marginalisation des homosexuel(le)s, des consommateurs de drogues et des migrants.
« La stigmatisation et la discrimination liées à la maladie sont énormes, et c’est ce qui la rend si particulière », a déclaré le Dr Piot. « Il est question de sexe et de drogues, c’est pourquoi elle est si difficile à combattre ».
Le Dr Piot a évoqué une « alliance magistrale » qui associerait les efforts des politiciens, des grandes entreprises, des syndicats et des organisations confessionnelles pour lutter contre la maladie. « Nous avons besoin des esprits les plus brillants et les plus créatifs pour vaincre cette épidémie », a-t-il déclaré.
Crédits photos : ONUSIDA/R.Searcey
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Consommation de drogues injectables : une prévention ciblée du VIH est efficace
11 mai 2007
11 mai 2007 11 mai 2007
Moins de 8 % des consommateurs de drogues
injectables bénéficient de services de prévention
du VIH.
En dehors de l’Afrique subsaharienne, on estime que la consommation de drogues injectables est à l’origine de près d’un tiers des nouvelles infections, pourtant moins de 8 % des consommateurs de drogues injectables bénéficient de services de prévention du VIH.
Les consommateurs de drogues injectables sont non seulement confrontés à des risques physiques d’infection par le virus mais ils sont aussi vulnérables à celui-ci en raison de leur statut juridique et social. Illégale dans de nombreux pays, la consommation de drogues est passible d’une peine de prison et elle est très fortement stigmatisée, ce qui marginalise davantage les personnes ayant des problèmes de toxicomanie. Il en résulte que les consommateurs de drogues injectables sont rarement à même ou désireux de se rendre dans les services VIH par peur des récriminations.
La publication Meilleures Pratiques de l’ONUSIDA de ce mois-ci comprend plusieurs programmes de prévention du VIH qui montrent que les programmes ‘site à niveau élevé de couverture’ touchant plus de la moitié des consommateurs de drogues injectables au moyen d’interventions de prévention ciblées, peuvent prévenir, stabiliser et même inverser le cours de l’épidémie de VIH parmi les consommateurs de drogues injectables.
« La prévention du VIH, et encore plus la prise en charge et le traitement pour les consommateurs de drogues injectables sont à la traîne par rapport à la riposte globale au sida. Le taux actuel de couverture de la prévention du VIH de 8 % illustre bien le problème », a déclaré Anindya Chatterjee, Conseiller ONUSIDA sur la prévention et les politiques publiques. « Nous savons que les programmes de prévention ciblés ont réussi à réduire la prévalence du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. Dans les pays et les villes où des programmes de réduction des risques à grande échelle ont été mis en œuvre dès la première heure, les activités de prévention du VIH ont été efficaces – ramenant la prévalence à moins de 5 % dans certains cas », a-t-il déclaré.

Le document des Meilleures Pratiques révèle que
les programmes ‘site à niveau élevé de couverture’
touchant plus de la moitié des consommateurs de
drogues injectables au moyen d’interventions de
prévention ciblées, peuvent prévenir, stabiliser et
même inverser le cours des épidémies de VIH
parmi les consommateurs de drogues injectables.
Le document intitulé ‘Sites à niveau élevé de couverture : Prévention du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables dans les pays en transition et en développement’ était au départ un rapport établi à la demande de l’ONUSIDA pour étudier les sites dans les pays en transition et en développement qui étaient considérés par les instances internationales comme des ‘sites à niveau élevé de couverture’, c’est-à-dire où plus de la moitié des consommateurs de drogues injectables avaient bénéficié d’une ou plusieurs interventions de prévention du VIH. Sept sites en tout ont été examinés, à savoir Soligorsk (Bélarus), Pskov (Fédération de Russie), Sumy (Ukraine), Dhaka (Bangladesh), Rajshahi (Bangladesh), Région administrative spéciale de Hong Kong (République populaire de Chine), et Salvador (Brésil).
Démontrant clairement que des programmes spécifiquement axés sur la lutte contre le VIH parmi les consommateurs de drogues injectable peuvent atteindre une couverture élevée, le rapport a ultérieurement été intégré à la Collection Meilleures Pratiques de l’ONUSIDA.
Caractéristiques communes des programmes à couverture élevée
Comme le document des Meilleures Pratiques le souligne, les approches efficaces de lutte contre le VIH parmi les consommateurs de drogues injectables soulèvent la controverse dans maints endroits de la planète. Ainsi, les programmes présentés ont consacré énormément d’efforts pour dissiper les craintes de la communauté et les réticences des gouvernements à l’égard de ces initiatives. On y est en général parvenu par le biais d’activités de sensibilisation menées à de nombreux niveaux, en commençant par la communauté vivant dans le voisinage immédiat du lieu où les services étaient dispensés : réunions formelles et informelles, campagnes d’information du public, participation d’administrateurs de programmes à des comités multisectoriels sur la toxicomanie et le sida, et, le plus souvent, relations suivies avec certains représentants des médias.
L’un des exemples cité est celui d’une campagne médiatique commune organisée par le ministère de la Santé, le service du contrôle des stupéfiants de la Direction générale de la sécurité et le Information Services Department du gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong. Cette campagne menée en 2002 au moyen de la télévision, de la radio et de l’Internet visait à sensibiliser le public aux problèmes de toxicomanie, aux questions relatives au sida et au rôle de la méthadone, dans le but de faire évoluer les attitudes à l’égard des toxicomanes et des personnes ayant recours à la méthadone.
Dans tous les programmes présentés, des évaluations périodiques et la diffusion des résultats ont aidé à renforcer l’appui politique et communautaire. Dans certains cas, l’appui politique s’est traduit par l’adoption de lois et de mesures qui prévoient la mise en place de services VIH et un financement public pour la mise en œuvre des programmes. « Les programmes ont plus de chances de perdurer dans les lieux où ce type d’engagement politique existe », est-il conclu dans le document des Meilleures Pratiques.
Tous les programmes présentés dans le document considèrent la participation des services chargés de l’application des lois comme essentielle, car leur succès en dépend ainsi que la possibilité d’atteindre un nombre important de consommateurs de drogues injectables. « Les clients des programmes doivent pouvoir se rendre dans des lieux d’échange de seringues, ou des dispensaires proposant des traitements à la méthadone ou du VIH sans crainte d’être arrêtés, et les assistants sociaux qui transportent des aiguilles et des seringues neuves et usagées doivent pouvoir travailler sans qu’on leur confisque leurs fournitures », indique le rapport.

Le document des Meilleures Pratiques souligne
aussi l’importance d’incorporer des consommateurs
de drogues injectables dans les effectifs des
programmes pour en assurer la viabilité et arriver à
un haut niveau de couverture.
Dans la plupart des sites étudiés, les services chargés de l’application des lois ont noué des relations de travail non rigides et basées sur la confiance avec le personnel des programmes et même participé en tant que partenaires à part entière à la planification et au développement des programmes. L’administrateur de programme du site de Soligorsk au Bélarus a déclaré : « Les relations avec la police sont excellentes et cela a eu des effets positifs – par exemple, la ronde ordinaire ayant été modifiée de sorte que les voitures de police évitent de passer devant le Centre d’hygiène et d’épidémiologie pendant les heures d’ouverture du programme, les usagers de drogues ont moins peur de s’y rendre ».
Le document des Meilleures Pratiques souligne également l’importance d’incorporer des consommateurs de drogues injectables dans les effectifs des programmes pour en assurer la viabilité et arriver à un haut niveau de couverture. L’un des facteurs importants du développement initial du programme de Pskov (Fédération de Russie), a été l’embauche d’un consommateur de drogues injectables comme travailleur de proximité. Sans cette participation, le document indique qu’il aurait été impossible d’établir des relations avec la communauté des consommateurs de drogues injectables, plusieurs tentatives précédemment lancées par le personnel du Centre de lutte contre le sida ayant échoué. Dans ce cas-ci et dans d’autres, le fait de nouer des relations solides et de confiance avec des usagers de drogues a été essentiel pour avoir accès aux réseaux de consommateurs de drogues injectables.
A Salvador (Brésil), le programme a pour objectif de cibler les quartiers où l’on consomme des drogues plutôt que seulement les consommateurs de drogues injectables pris individuellement. Cette approche signifie qu’une large gamme de services ont été mis en place pour former un ensemble complet d’activités de prévention du VIH et de la toxicomanie, et dispenser une assistance sanitaire et sociale. Bien que le principal objectif soit de fournir des services aux consommateurs de drogues injectables, aux fumeurs de crack et aux autres consommateurs de drogues non injectables, les services touchent également leurs familles, partenaires sexuels, voisins et autres personnes vivant dans les quartiers où l’on consomme des drogues.

Le rapport souligne que dans la mesure où le
succès de tels programmes n’est pas
nécessairement immédiat, il faut que leur
financement soit solide, souple et durable.
Dans tous les exemples mentionnés dans le document des Meilleures Pratiques, on insiste sur le fait que les programmes sont adaptés aux spécificités de l’environnement social, politique et culturel dans lequel ils sont mis en œuvre. « Plutôt que de reproduire des modèles élaborés par d’autres pays, les responsables de la planification et de la mise en œuvre des programmes en ont étudié les principes fondamentaux et conçu des programmes de lutte contre le VIH adaptés au lieu où ils vont être appliqués ».
Toutefois, dans la mesure où le succès de tels programmes n’est pas nécessairement immédiat (en fait, aucun des programmes décrits n’a atteint un niveau élevé de couverture la première année de sa mise en œuvre), il faut que leur financement soit solide, souple et durable. « Le financement doit être suffisamment souple pour permettre une augmentation de l’utilisation des services, mais il faut également que les fonds soient engagés pour au moins deux ans afin que les programmes touchent un nombre suffisant de consommateurs de drogues injectables », est-il indiqué dans le rapport.
Compte tenu des nombreux obstacles auxquels les programmes sont confrontés, le document des Meilleures Pratiques conclut que la couverture réalisée grâce à des interventions ciblées a permis d’éviter ou de retarder les épidémies de sida parmi les consommateurs de drogues injectables dans un certain nombre de pays. Au Bangladesh, dans la RAS de Hong Kong, à Pskov, Fédération de Russie, et à Sumy, en Ukraine, on est parvenu à éviter une prévalence élevée du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables, alors que celle-ci reste élevée dans les provinces et pays avoisinants où pourtant la culture et les niveaux de consommation de drogues injectables sont similaires.
« Les études de cas des Meilleures Pratiques montrent qu’il est très possible de réaliser une couverture élevée parmi les usagers de drogues et qu’il est nécessaire d’élargir et d’intensifier considérablement les programmes de prévention et de traitement du VIH destinés aux consommateurs de drogues injectables », a déclaré Anindya Chatterjee.
Liens:
Télécharger le document des Meilleures Pratiques ‘Sites à niveau élevé de couverture : Prévention du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables dans les pays en transition et en développement’
Lire les politiques technique de l'ONUSIDA sur les consommateurs de drogues injectables
Autres articles sur les Meilleures Pratiques de l’ONUSIDA :
Tirer les leçons de l’expérience
Riposte confessionnelle au VIH en Afrique australe
Des guérisseurs traditionnels se joignent à la lutte contre le sida
Programmes sida ciblés en Asie et dans le Pacifique
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Campagne pour le financement de la lutte contre le sida en Côte d’Ivoire
09 mai 2007
09 mai 2007 09 mai 2007
Le Président de la Côte d’Ivoire, S. E. Laurent
Gbagbo (au centre), conduit la campagne de
mobilisation de ressources pour la mise en œuvre
du plan national de lutte contre le sida.
Le Président de la Côte d’Ivoire, S. E. Laurent Gbagbo, conduit la campagne de mobilisation de ressources pour la mise en œuvre du plan national de lutte contre le sida.
Lors d’une table ronde organisée à Abidjan au début mai, le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro ont accueilli des membres du gouvernement, des responsables des principaux départements du secteur public et du secteur privé, des représentants de groupes de la société civile, y compris des réseaux de personnes vivant avec le VIH, des chefs religieux et des représentants d’organisations non gouvernementales pour discuter de la stratégie à suivre et des actions à mener pour assurer un financement complet de la mise en œuvre du Plan stratégique national 2006-2010. Des représentants de haut niveau du système des Nations Unies, des partenaires de développement et le Directeur de l’Equipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour l’Afrique occidentale et centrale avaient également été invités par le Gouvernement ivoirien.
Le Plan stratégique national 2006-2010 contient des objectifs clairs pour élargir et intensifier l’action vers un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH. Il a été élaboré en collaboration avec un certain nombre de partenaires et son coût total s’élève à US$ 577 millions.
Outre le financement national (assuré par le gouvernement lui-même) de la riposte au sida, l’appui technique et financier alloué pour lutter contre l’épidémie en Côte d’Ivoire est fourni par le Plan d’urgence présidentiel d’aide à la lutte contre le sida (PEPFAR), le Fonds mondial, la Banque mondiale et le système des Nations Unies.

Le Plan stratégique national 2006-2010 contient
des objectifs clairs pour élargir et intensifier l’action
vers un accès universel à la prévention, au
traitement, aux soins et au soutien du VIH.
S’adressant aux participants de la table ronde, le Président et le Premier ministre ont insisté sur le fait que le sida était « le principal obstacle au développement du pays » et ont appelé à une mobilisation sociale élargie et à la participation de tous les secteurs, en particulier de la société civile et des réseaux de personnes vivant avec le VIH. Ils ont également mis l’accent sur l’importance du rôle des partenariats secteur public/secteur privé dans la riposte nationale.
Les dirigeants ont invité les partenaires à harmoniser les approches et à intensifier leur appui, en particulier en cette période cruciale d’après conflit, alors qu’ils s’engageaient eux-mêmes à garantir la transparence et à assumer la responsabilité de la gestion des ressources.
Le Dr Bekele Grunitzky, Directrice de l’Equipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour l’Afrique occidentale et centrale, s’est entretenue avec le Président en présence du Ministre chargé de la lutte contre le sida, des représentants du PAM, de l’UNICEF, de l’OMS et du Coordonnateur de l’ONUSIDA dans le pays. S’exprimant au nom du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, le Dr Bekele Grunitzky a remercié et félicité le Président Gbagbo et son gouvernement pour le maintien de leur engagement dans la lutte contre le sida. « Nous félicitons le Président et le pays pour les mesures prises pour instaurer la paix, condition préalable au développement du pays et à l’intensification de la riposte au sida », a-t-elle déclaré.
« Nous félicitons également le gouvernement pour son engagement manifeste et son rôle moteur dans la lutte contre le sida. L’ONUSIDA et ses coparrainants sont pleinement déterminés à appuyer la Côte d’Ivoire tout au long de la mise en œuvre du Plan stratégique national », a-t-elle ajouté.
On estime à 750 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH en Côte d’Ivoire dont plus de la moitié sont des femmes de plus de 15 ans (400 000). A la fin 2005, la prévalence du VIH parmi les adultes de 15 à 49 ans était de 7,1 %.
Liens:
Davantage d’informations sur la Côte d'Ivoire (en anglais)
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L’Afrique du Sud pose d’importants jalons dans la lutte contre le sida
07 mai 2007
07 mai 2007 07 mai 2007
Le Plan stratégique de lutte contre le VIH, le sida
et les IST pour l’Afrique du Sud 2007-2011 détaille
les cibles concrètes à atteindre dans des domaines
précis d’ici 2011. Crédit photo : ONUSIDA/E. Miller
En Afrique du Sud, la riposte au sida a reçu un coup de pouce grâce à l’approbation de deux processus clés : la restructuration du Conseil national d’Afrique du Sud sur le sida (SANAC) et le lancement d’un nouveau plan national de lutte contre le sida qui orientera la riposte du pays au cours des cinq prochaines années.
Le Conseil restructuré est un organe partenarial multisectoriel de haut niveau présidé par Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, Vice-Présidente d’Afrique du Sud, et dont le vice-président à élire sera un représentant de la société civile. Le Conseil comprend des ministres et des responsables de 18 secteurs de la société civile ; il jouera un rôle de chef de file pour rallier tous les suffrages sur les questions de stratégie et de politiques concernant le sida. Le Conseil supervisera aussi la mise en œuvre et l’examen d’ensemble du nouveau Plan stratégique national.
Présenté comme le document actuellement le plus complet et le plus dynamique d’Afrique du Sud sur les questions concernant le sida, le Plan stratégique de lutte contre le VIH, le sida et les IST pour l’Afrique du Sud 2007 – 2011 s’appuie sur les enseignements de la riposte au sida du pays tirés des expériences des dernières décennies et détaille des cibles concrètes à atteindre d’ici 2011 dans des domaines précis.
Le 2 mai, le Cabinet sud-africain a officiellement approuvé le plan quinquennal. Le large processus consultatif et participatif – qui a débuté en 2006 et auquel ont participé des responsables gouvernementaux, un large éventail d’organisations de la société civile, les Nations Unies, des établissements universitaires et de recherche, le monde du travail et le mondes des affaires – a été une étape essentielle de l’élaboration du plan.

Les principaux objectifs du plan sont de réduire de
moitié le nombre de nouvelles infections à VIH et
d’atténuer l’impact du virus en élargissant l’accès à
un traitement, des soins et un appui appropriés à
80 % de l’ensemble des personnes diagnostiquées
séropositives au VIH. Crédit photo : ONUSIDA/G.
Pirozzi
Les principaux objectifs du plan sont de réduire de moitié le nombre de nouvelles infections à VIH et d’atténuer l’impact du virus en élargissant l’accès à un traitement, des soins et un appui appropriés à 80 % de l’ensemble des personnes diagnostiquées séropositives au VIH. Les parties prenantes s’engagent aussi à réduire les taux de transmission mère-enfant du virus à moins de 5 % et à allouer 40 % du budget prévu au traitement du VIH.
Mark Heywood, du AIDS Law Project et de la Treatment Action Campaign, et membre du Groupe de référence de l’ONUSIDA sur le VIH et les droits de l’homme, qui a participé à la rédaction du document, a déclaré qu’il s’agissait d’un plan « sérieux et audacieux ». « Il reconnaît le caractère fondamental des droits de la personne et fournit des cibles qui faisaient gravement défaut concernant le traitement et la prévention du VIH en attribuant clairement les responsabilités pour que le plan se concrétise », a-t-il ajouté.
« Ce processus a permis de rapprocher le Gouvernement sud-africain de la société civile et nous a donné, en tant que nation, l’occasion de nous retrouver les uns les autres et de nous engager à nouveau pour lutter contre la propagation du VIH », a déclaré Mme Hendrietta Bogopane-Zulu, membre du Parlement, représentante du secteur des handicapés au sein du Conseil national de lutte contre le sida et membre du Groupe de travail des experts nationaux sur le sida nommé par le Directeur général du ministère de la Santé pour conduire la finalisation du plan national. « C’est un effort collectif et je pense qu’il en sera de même lorsque nous mettrons en œuvre le plan. Nous savons que grâce au plan les choses vont mieux aujourd’hui qu’hier mais que demain elles iront encore mieux », a-t-elle déclaré.

A la fin 2006, un Sud-Africain sur neuf (soit 5,5
millions de personnes) vivait avec le VIH et la
prévalence parmi la population adulte était de
18,8 %. Crédit photo : ONUSIDA/P. Virot
Pendant l’élaboration des deux processus, l’ONUSIDA a travaillé en étroite collaboration avec le Conseil national de lutte contre le sida et le ministère de la Santé d’Afrique du Sud. Par l’intermédiaire de l’Equipe commune des Nations Unies sur le sida, l’ONUSIDA a aussi fourni un appui technique à plusieurs consultations de la société civile.
« Fournir un appui à ces processus a constitué une priorité de l’aide apportée par l’ONUSIDA à l’Afrique du Sud pour faire progresser sa riposte. Nous saluons la direction nouvelle et audacieuse qui a renforcé le Conseil national de lutte contre le sida et élaboré un plan national solide. Grâce aux nombreux échanges avec la société civile et d’autres partenaires l’on s’oriente vers une riposte nationale unifiée à l’épidémie », a déclaré Mbulawa Mugabe, Coordonnateur de l’ONUSIDA dans le pays, qui était aussi l’un des 16 membres du Groupe de travail.
« L’essentiel, maintenant, est de mettre en œuvre efficacement et sans tarder le plan qui sera soutenu, dans la mesure du possible, par l’ONUSIDA et la famille des Nations Unies afin que les buts fixés soient atteints », a-t-il ajouté.
A la fin 2006, un Sud-Africain sur neuf, soit 5,5 millions de personnes, vivaient avec le VIH et la prévalence parmi la population adulte était de 18,8 %. La prévalence n’a pas encore commencé à diminuer mais elle s’est stabilisée parmi les jeunes de 15 à 24 ans. La prévalence nationale du VIH parmi les femmes enceintes fréquentant les dispensaires prénatals était de 30,2 % en 2005.
En juin, l’Afrique du Sud organisera la troisième Conférence nationale sur le sida qui sera axée sur le thème : Parvenir à un consensus sur la prévention, le traitement et les soins du VIH. Cette conférence aura pour but de servir de tribune pour des délibérations sur les principales questions controversées concernant la prévention, le traitement et les soins du VIH. La Conférence nationale sera ouverte par le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
Liens:
Télécharger le Plan stratégique de lutte contre le VIH, le sida et les IST pour l’Afrique du Sud 2007 - 2011 (en anglais) (pdf, 1.6 Mb)
Site Internet du ministère de la Santé d’Afrique du Sud (en anglais)
Le Gouvernement d’Afrique du Sud en ligne (en anglais)
Davantage d’informations sur la 3ème Conférence sur le sida d’Afrique du Sud (en anglais)
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Première consultation mondiale sur le VIH et les personnes déplacées dans leur pays
04 mai 2007
04 mai 2007 04 mai 2007
D’après le Centre de suivi des déplacements intérieurs du
Conseil norvégien pour les réfugiés, on dénombre dans 52 pays
quelque 24,5 millions de personnes déplacées du fait d’un
conflit.
Crédit photo : HCR/H. Coussidis
La première consultation mondiale sur le VIH et les personnes déplacées dans leur pays a eu lieu à Genève les 24 et 25 avril, avec la participation de quelque 45 experts de services gouvernementaux, d’institutions des Nations Unies, d’organisations non gouvernementales et du monde universitaire et scientifique.
La consultation mondiale, accueillie par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), l’un des coparrainants de l’ONUSIDA, est la première de ce type à être organisée expressément pour examiner les effets du VIH sur les populations déplacées dans leur propre pays.
« Il s’agit là d’un domaine où les besoins sont considérables, mais qui avait été quelque peu oublié. Il faut toutefois avouer que nous manquons d’informations sur les différentes situations », déclare Paul Spiegel, Responsable de l’Unité VIH du HCR. « Nous n’en sommes qu’au début du processus qui, on peut le souhaiter, nous aidera à recenser les lacunes, à planifier des programmes communs et à améliorer les services fournis aux personnes déplacées dans leur pays ».
Comme les réfugiés, les personnes déplacées dans leur pays sont des civils qui ont été victimes de violences, de persécutions ou de violations des droits de la personne, ou qui ont été contraints de fuir du fait d’un conflit. Contrairement aux réfugiés, ces personnes restent dans leur propre pays.
« Bien que les données ne soient guère abondantes, il ne fait aucun doute que les personnes déplacées dans leur pays constituent un groupe à part ayant des besoins particuliers face au VIH », a déclaré Elhadj As Sy, Directeur, Communications et Relations extérieures, ONUSIDA. « Bon nombre d’entre eux ont souffert de traumatismes et de violences, y compris de violences sexuelles, pendant le conflit. Certains préfèrent l’anonymat pour diverses raisons, notamment des questions de sécurité, ce qui rend difficile leur accès aux services de prise en charge du VIH ».
« Les personnes déplacées ne sont cependant pas nécessairement plus vulnérables à l’infection à VIH », indique M. Spiegel. « Pour ce qui est des réfugiés, on a d’abord pensé qu’ils avaient une prévalence du VIH plus élevée que les communautés qui les accueillaient, mais il s’est avéré que ce n’était pas le cas. Nous devons faire davantage de recherches sur les effets du déplacement de populations sur l’infection à VIH ».
La Colombie, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, le Myanmar, le Népal et l’Ouganda ont été cités pendant la consultation, ainsi que certains pays d’Europe de l’Est.
« Il n’est pas possible d’adopter une approche unique car la situation est totalement différente d’un pays à l’autre, et parfois même d’une région à l’autre dans un même pays », a déclaré M. Spiegel. « Nous espérons apprendre des expériences diverses des participants à la consultation. Il faut que tout le monde s’implique. Nous avons besoin de l’aide de chaque personne ».
La consultation a été organisée pour sensibiliser davantage l’opinion et donner lieu à des actions de sensibilisation et à une programmation communes plus efficaces, ainsi que pour développer la recherche sur les questions relatives au VIH et aux personnes déplacées dans leur pays.
D’après le Centre de suivi des déplacements intérieurs du Conseil norvégien pour les réfugiés, on dénombre dans 52 pays quelque 24,5 millions de personnes déplacées du fait d’un conflit dont 70 à 80 % sont des femmes et des enfants. Le Soudan, la Colombie, l’Iraq, l’Ouganda et la République démocratique du Congo sont les pays dans lesquels les populations déplacées sont les plus nombreuses.
Sous les auspices du Bureau du Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies, le HCR s’est vu attribuer le rôle principal de supervision de la protection et des besoins d’hébergement des personnes déplacées dans leur pays ainsi que la coordination et la gestion des camps. D’autres organismes des Nations Unies ont adopté des rôles similaires dans les domaines de l’eau, de la nutrition, de la santé, de la logistique et des télécommunications.
Cet article a paru sur le site Internet du HCR le 24 avril 2007. Le HCR s’emploie à faire en sorte que les réfugiés vivent dans la dignité, ne fassent pas l’objet de discriminations, et ce , quel que soit leur statut VIH, et à dispenser au moins des services de base VIH/sida dans les situations d’urgence.
Liens:
Consulter le site Internet du HCR (en anglais)